Premières impressions suite à la diffusion du 1er épisode de The Good Doctor.
Une grosse tartine de bons sentiments, agrémentée d'une autre dose de bons sentiments, le tout servi avec une sauce aux bons sentiments. L'indigestion n'est pas loin.
Chaque effet dramatique est appuyé, puis souligné, puis surligné, que ce soit par la musique, par les images, ou par le jeu des acteurs. La réalisation est d'une lourdeur telle que ça en deviendrait presque drôle.
The Good Doctor utilise la recette usée jusqu'à la corde de l'outsider génial et incompris qui a toujours raison face à des professionnels expérimentés qui ont toujours tort et qui mettent des bâtons dans les roues du génie précité.
(Ce schéma scénaristique peut être appliqué indifféremment sur une série policière, ou sur une série médicale, ou sur une série d'avocat, ou sur...euh, ah non, c'est tout, ce sont les 3 seuls genres acceptés pour les séries "grand public")
La seule originalité mise en avant sur ce sentier ultra-balisé, voire complètement goudronné, c'est qu'ici, l'outsider génial est un autiste. Ce qui va bien sûr permettre de jouer la sempiternelle ode à la tolérance et à la différence. Sortez les violons. Sortez les mouchoirs.
Ça fait tout de même mal de penser que David Shore est le créateur de Dr House, série assez fine au héros sarcastique. On sent bien qu'il a voulu prendre ici le contre-pied total de son ancienne série. Le problème, c'est que Dr House était déjà le contre-pied des séries médicales pleines de bons sentiments. Du coup, le contre-pied de Dr House, ben c'est un retour à la série médicale ultra-traditionnelle.
Bon, je sais bien que c'est un premier épisode et qu'on ne peut pas juger une série à son seul pilote. Mais un pilote donne le ton d'une série. Et ici, c'est bien le ton, le problème. Du coup, je crains malheureusement que ça ne s'améliore pas par la suite. On verra...
Note provisoire : 8/20