L'âge des formules
Commençant très bien avec ses connotations 'politiques" inhabituelles (la vie n'est pas rose pour la classe moyenne américaine...), et sa formule à l'évidence initialement rassurante ("Desperate...
Par
le 15 août 2018
10 j'aime
Voir la série
J'ai chopé la série parce que je trouve Christina Hendricks magnifique de la tête aux pieds. Mais ça ne suffit pas à rendre une série bonne.
C'est un Breaking bad version filles : des gentilles femmes au foyer manquent d'argent et décident de monter une combine illégale pour vivre mieux. D'accord, pas de drogue ni de chimiste comme dans "BB", n'empêche que l'on sent l'influence de la série, du fait qu'elles sont gentilles mais vont devenir méchantes peu à peu.
Mais pas trop, parce que les prod sont quand même un peu frileux. Alors ils rappellent sans arrêt les limites de ce qui est faisables ou pas, moralisent régulièrement les personnages afin de ne pas aller trop loin et rappeler que même quand elles sont 'méchantes', au fond, elles savent que c'est mal ce qu'elles font, donc elles ne sont pas complétement méchantes, juste désemparées.
La pire idée, c'est d'avoir trois personnages traités de la même manière. Je pourrais vous dire que ces trois femmes sont interchangeables mais les auteurs font pire que ça : ils enchaînent les même problèmes en même temps, on a ainsi droit régulièrement à trois introspections en chaîne, trois remises en question, trois confrontations avec un ex/mari/copain. C'est hyper lourd surtout que le résultat est toujours le même.
On a aussi l'impression que les auteurs essaient de nous dire que les femmes ne sont pas comme les hommes que quand elles agissent mal, c'est quand même justifiables et qu'elles n'en viennent pas aux mains, alors que les hommes sont violents, lâches, fourbes et ce gratuitement ou égoïstement, puisqu'ils ne le font pas pour leurs enfants (au contraire de ces trois milfs).
Les personnages prennent de mauvaises décisions tout du long et on sent que c'est plus pour faire de l'audimat que dans un souci de logique ou autre d'écriture. Au point de finir sur un cliffhanger horrible à la fin de la première saison, si horrible que ça m'a conforté dans l'idée de ne pas regarder la suite : Christina Hendricks a le choix entre tuer son dealer ou son futur ex. Perso, je ne pense pas qu'elle tuera son ex car la prod aurait bien trop peur de perdre son public si le personnage devenait méchant. Le dealer ça dépend : soit ils trouvent une bonne idée pour la suite en tuant le dealer qui sera alors remplacé par d'autres, soit, et c'est sans doute le plus facile à faire, ils gardent le dealer et trouve un nouvel équilibre. Je vais voir la fiche IMDb pour voir si les deux acteurs sont toujours dans la saison 2.
Et ben voilà, les deux bougres sont maintenus jusqu'à la dernière saison... 4 saisons où tout ce petit monde reste pour être sûr de ne pas froisser le public. Ça ne donne vraiment pas envie.
La mise en scène est correcte mais pas géniale. Du boulot de yes man, avec quelques maladresses. Mais l'action est lisible. Le rythme en soi est correct, c'est très académique, convenu. Le problème vient surtout des scénarios trop longs : il ne se passe pas grand chose sur 40 minutes, trop de pathos, trop scènes triplées, ... mais ça n'aurait pas de sens de sucrer ces scènes au montage car elles participent de l'évolution de l'histoire.
Bref, c'est chiant.
Créée
le 18 mai 2024
Critique lue 30 fois
D'autres avis sur Good Girls
Commençant très bien avec ses connotations 'politiques" inhabituelles (la vie n'est pas rose pour la classe moyenne américaine...), et sa formule à l'évidence initialement rassurante ("Desperate...
Par
le 15 août 2018
10 j'aime
-> Good girls : mamans armées et dangereuses Good Girls, pour faire court, c’est comme si Desperate Housewives avait rencontré Breaking Bad, avec un petit arrière-goût de Weeds. Derrière ce côté...
le 19 oct. 2018
4 j'aime
Sous le nom de GOOD GIRL, se dresse une série disponible sur Netflix, qui s'inspire grandement de précédentes recettes à succès. Trois mères de familles aux situations compliquées, nouant des liens...
Par
le 11 juin 2019
3 j'aime
Du même critique
Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...
Par
le 3 janv. 2016
122 j'aime
35
Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...
Par
le 22 févr. 2014
122 j'aime
45
La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...
Par
le 16 janv. 2011
109 j'aime
55