Good Morning Call, c’est un peu comme si tu avais pris tous les ingrédients classiques d’un shojo manga, les avais mixés avec une bonne dose de guimauve, et les avais mis dans un appartement trop mignon pour être vrai. Le résultat ? Une série qui te donne envie de crier "Kyaaa" toutes les deux minutes, mais qui finit par être aussi prévisible qu’un chocolat chaud avec des marshmallows.
L’histoire suit Nao Yoshikawa, une lycéenne tout ce qu’il y a de plus ordinaire, qui se retrouve dans une situation complètement extra : par un enchaînement de quiproquos, elle finit par cohabiter avec Hisashi Uehara, le beau gosse froid et distant du lycée (parce qu’il fallait bien un beau gosse, non ?). Et là, tu connais déjà la suite : des tensions, des moments gênants, des rapprochements, et évidemment, un triangle amoureux à venir, parce que sinon, ça ne serait pas drôle.
Le point fort de Good Morning Call, c’est son côté feel-good. C’est une série que tu regardes quand tu as envie de te détendre, de rigoler un peu, et de voir des adolescents vivre des histoires d’amour aussi naïves qu’improbables. Nao est l’archétype de la fille maladroite mais attachante, et ses efforts pour gérer la cohabitation avec Uehara sont à la fois comiques et charmants. Quant à Uehara, c’est le parfait mélange de "je suis beau et je le sais" et de "mais j’ai aussi un cœur caché quelque part, promis".
Mais voilà, la série ne va pas beaucoup plus loin que ce schéma classique. À force de suivre les clichés habituels du shojo, Good Morning Call finit par manquer de surprises. Les situations sont mignonnes, mais tellement attendues que tu pourrais presque réciter les dialogues à leur place. Chaque épisode semble tourner autour des mêmes dilemmes adolescents : qui aime qui ? Est-ce que je dois lui avouer mes sentiments ? Est-ce que je vais réussir à survivre à la tension d’un baiser accidentel ? Tu vois le tableau.
Côté personnages secondaires, c’est la foire aux stéréotypes : tu as la meilleure amie toujours prête à donner des conseils foireux, le rival amoureux qui débarque pile au moment où les choses deviennent intéressantes, et les camarades de classe qui ne servent qu’à créer des petits drames supplémentaires. Tout ce petit monde tourne autour de Nao et Uehara comme des satellites, mais sans vraiment apporter de grandes évolutions à l’histoire.
Visuellement, c’est propre, c’est lumineux, et ça ressemble à une publicité pour une vie lycéenne idéale. Les décors sont soignés, l’appartement partagé est presque trop parfait pour être vrai (sérieusement, quel ado a un appart aussi bien rangé ?), et les moments de gêne sont illustrés par des petites mimiques typiques des dramas japonais, avec des plans rapprochés sur les visages des personnages au bord de la crise de nerfs ou de la révélation sentimentale. C’est cute, mais parfois un peu trop "on en fait des caisses".
Le développement de la relation entre Nao et Uehara, bien que mignon, reste assez superficiel. Il n’y a pas vraiment de grands moments d’intensité émotionnelle ou de retournements de situation mémorables. On sait dès le départ où tout ça va nous mener, et même si on peut apprécier le chemin, il manque ce petit grain de folie qui aurait pu rendre l’histoire plus palpitante.
En résumé, Good Morning Call est une série agréable à regarder si tu es fan des romances adolescentes légères et des clichés de cohabitation forcée. C’est doux, sucré, et sans prise de tête, mais ça manque cruellement de profondeur ou de surprises pour vraiment marquer les esprits. Si tu cherches quelque chose de mignon avec une bonne dose de "kawaii", cette série fait le job, mais si tu espérais une romance qui sorte un peu des sentiers battus, tu risques de rester un peu sur ta faim. C’est une jolie bulle de savon : éclatante, légère… et un peu éphémère.