Lorsque j'ai appris la production d'une nouvelle version drama de GTO, j'étais partagé entre excitation et scepticisme. Etant fan du matériau de base que nous connaissons tous, j'avais tout simplement adoré son adaptation sur petit écran et dont Sorimachi tenait le rôle principal.
Difficile d'effacer de ma mémoire tout ce qui composait la version de 98 et de me résoudre à remplacer Sorimachi en tant que GTO du petit écran.
Le début est chaotique, tout simplement, je m'explique pour le GG Onizuka, c'est ainsi qu'il débute le drama, en tant que Great Gardener Onizuka, ça ne sonne pas très bien hein, quel outrage, m'étais-je dit au même moment. Le premier épisode fut pour moi une petite déception, l'audition passant à la trappe par exemple. Ajoutez à cela une B.O. peu convaincante et vous avez là mes premières impressions après le visionnage du premier épisode.
Cependant, on se doit de reconnaître que les raccourcis utilisés sont judicieux, par exemple pour l'histoire de Nanako dans le manga.
On ne peut également qu'admettre qu'Akira dépote en tant qu'Onizuka, plus de pacifisme pour les grandes gueules, Onizuka rend ENFIN les coups. Son côté sauvage ressort, son côté yankee et désordonné également. Le pari est réussi, le choix d'Akira pour incarner le nouveau GTO est un franc-succès et le charme opère. Plus de côté bad boy et charmeur, cet Onizuka-là se bat avec ses poings.
L'originalité d'avoir intégré quelques histoires de GTO 14 days passe agréablement bien et rajoute cette nouveauté que j'attendais, on ne voulait pas d'un simple remake des histoires d'Onizuka, c'est un drama après tout, la liberté est grande et les scénaristes s'en sont servis à bon escient.L'apparition de personnages totalement oubliés par la version de 98 comme Anko Uehara, Ryuji Danma, Fujiyoshi et surtout Urumi Kanzaki (mon personnage préféré à l'exception d' Onizuka dans le manga) est un plus indéniable.
De plus, SJG existe dans ce drama-ci, Onizuka a une histoire, les références à l'Onibaku et Saejima le chien enragé de Kamakura feront plaisir aux fans d'Onizuka et la présence de ses deux meilleurs amis apportent une atmosphère agréable au drama, Onizuka n'étant plus seul, accompagné de Saejima dont l'humour est un talent inné et de Ryuji qui contrebalance ce dernier avec son sérieux et son côté protecteur.
Bref, de nombreuses nouveautés donc et ce n'est pas tout. Les petites histoires s'enchaînent, pour certaines que nous croyions familières, il faudra les redécouvrir avec le drama, l'esprit large et entrouvert.
Onizuka nous donne ici une véritable leçon d'humanité, il nous "apprend la vie" comme diraient les plus petits. Chaque problème est géré avec la manière mais aussi grâce au contenu et au poids des mots d'Onizuka. On est ému, touché et bouche-bée devant ce que ce Yankee de prof nous inculque, c'est ça la vraie vie mon petit.
Je suis énormément surpris du potentiel de ce Onizuka là, celui-ci nous apparaissant plus "humain" que jamais et compréhensible à souhait alors nul doute que ce drama est une réussite.
Les idées sont poussées beaucoup plus loin et font mouche.
Une mention spéciale également pour l'actrice qui joue Aizawa et qui a basculé du côté obscur de la force. (oui c'est pas terrible je sais...)
Le gros bémol au final, c'est que ces instants passés avec le neo-Onizuka n'auront duré que le temps de 11 petits épisodes...si court quand on aime et si long quand on n'accroche pas.