Hai to Gensou no Grimgar : life is unfair, the game is no cheat

On va dire que c'est une critique intermédiaire et qu'elle sera éditée, avec une note affinée.


Tout le charme de cette série réside pour moi dans sa capacité à se montrer très réaliste sur ce que pourraient vivre de vrais jeunes dans un univers pareil.
Il y a pléthore d'anime dans le monde du rpj, mais ici c'est un autre traitement qui est proposé, un autre parti-pris.
Pour une fois, nous sommes face à une série qui ne caresse pas le joueur dans le sens du poil.
Nous voyons évoluer des personnages qui se trompent, qui galèrent au quotidien, qui sont dans l'incertitude totale, qui n'ont aucune aide providentielle et qui patientent vraiment pour obtenir des compétences. Et qui se battent comme ils peuvent en attendant.. Ils sont tombés dans ce monde sans au préalable avoir été joueurs. Et il va falloir survivre sans rien comprendre de la vérité et de la raison dans ce grandeur nature à la fois apaisant et effrayant, qui les force à mener de vrais combats et vivre de vraies situations de survie quotidienne. Contrairement à beaucoup d'anime sur le thème, comment mieux s'équiper et manger devient un défi aussi important que les autres. On remet les besoins fondamentaux de l'humain à la place qu'ils méritent. Et ces jeunes personnages ont aussi à réaliser ce qu'est vraiment la mort, y compris celle de l'ennemi. Et comme une épée ça pèse plus qu'une manette :). Ceux qui ont fait autre chose que du combat de canapé me comprendront (ou ceux qui se sont fait mettre la misère avec une épée en latex ^^).
Vous l'aurez compris, il n'y aucune facilité dans la vie de ces personnage. Et quand ils se trouvent à peu près dans une zone de confort, la vraie nature de l'univers dans lequel ils sont plongés se rappelle brutalement à leur bon souvenir.


Reste au courageux pionnier qui va entamer le visionnage après avoir lu des avis très partagés sur cette série à supporter les débuts du personnage masculin nommé Ranta. Sept épisodes de patience, messieurs dames. Ou alors une habitude du jdr papier crayon avec le nostalgique souvenir d'un pote qui s'amusait avec un role playing à total contre emploi de sa personnalité à faire la grande gueule braillarde (ou alors vous adorerez simplement reconnaître la voix du doubleur de Favaro, de la série Rage of the Bahamut). Bref, supportez-le et supportez aussi quelques considérations et gênes que d'aucun qualifierait de pré-pubères dans quelques scènes du quotidien de cette petite troupe de newbie et je pense que vous n'aurez pas à le regretter, tant ce que je disais au départ est quand même vrai : nous sommes en présence d'une adaptation qui propose un autre regard sur l'univers du jeu médiéval fantastique. Passez les rougeurs sur les boobs et persévérez. La Japanim c'est aussi ça. Mais pas que ça. Et pour le coup, vous comprendrez à quoi ça pouvait servir, peut-être : à réfléchir sur ce qui pourrait être lourd ou non dit (ça dépend du profil) dans une relation filles/garçons en pareille situation. Peut-être aussi pour accompagner le fait que le premier défi de ces jeunes, ce fut déjà d'apprendre à vivre ensemble.
Pour mieux servir un certain principe de réalité, la narration prend certes son temps. Le manque d'action est souvent ce qui est reproché à Grimgar.
Mais si j'écris ce matin c'est pour faire l'éloge de sa lenteur, justement. Je serais bien assez tôt la première à râler si d'aventure le développement scénaristique s'enlise par la suite. Ce qui va compter je pense est ce qui va venir étoffer à présent ce que sept épisodes ont pris le temps de bien installer.
J'ignore combien d'épisodes sont prévus, mais cela me semble être le format saisonnier habituel de 12.

J'attends donc le 8 de pied ferme (en général ça bouge au 8, de la même manière qu'il se passe toujours quelque chose d'important au 4).


J'aurais bien quelques réserves sur l'aspect technique de l'animation, car si l'art design est proprement époustouflant de beauté, certains épisodes loupent carrément l'animation de certains personnages (en plus de certains plans fixes dans le village où les randoms font plaqués là dans la beauté aquarelle du décor).


Je trouve que globalement c'est un régal pour l'instant. C'est pour ça que je pardonne quelques défauts. C'est la première fois que je vois un anime pareil sur ce genre de thème et je salue d'ailleurs la direction musicale tout à fait sympathique.

_Andrea_
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le 22 févr. 2016

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_Andrea_

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