Guin Caca

Confessons : entre 26 épisodes et une centaine de romans, j'ai choisi facilité. Comme pour Golgo 13.

Je vois bien où Kentaro Miura a pu s'inspirer pour Berserk, avec ce monde d'heroic fantasy où cohabitent démons, enjeux géopolitiques et mecs badass en armure stylées. Mais quand même, je m'attendais à meilleure adaptation.
L'animation est souvent moyenne (les scènes à cheval sont à se pisser dessus) et les musiques carrément exécrables (jamais appropriées à l'action !). La narration, elle, est si hâtive qu'elle perd toute crédibilité. La brièveté des duels à mort finit d'achever la suspension d'incrédulité.

La fin de l'épisode 6 (et le début du suivant) est un parfait exemple. Subitement, 1) rencontre avec les Sems 2) les Sems parlent finalement tous humain, 3) se réunissent ET se réconcilient entre tribus, 4) obéissent au moindre ordre de Guin malgré le sous-nombre au motif qu'il a... confiance en lui et la région, 5) lui refilent une épée sacrée (à la garde normalement handicapante), 6) partent à la guerre. Parce que le scénario. Le tout en 4 minutes chrono. Convaincant pour un amnésique à poil.

C'est là que j'ai commencé à douter. Après une introduction d'univers peu évident à saisir (genre Game of Thrones) et 4 épisodes de "je suis emprisonné, je m'échappe, je me refais choper, je m'échappe".
Sans parler de la fin ouverte qui ne répond à aucune question : qui est l'antagoniste de la série ?

Pourquoi Remus change de personnalité après un simple rêve ? Pourquoi Guin, protagoniste de plus en plus fier, passe au second plan en moitié de saison ?
Pourquoi le mercenaire aux cheveux longs comme du PQ est pédophile ?
Pourquoi ai-je regardé cela ?
Quelle est l'adresse du dialoguiste ?

Enfin, le doublage de Guin n'est pas très viril. Surtout qu'il est censé être muet. Et sa tête de félin est trop parfaitement mignonne pour le rendre impressionnant ; on n'imagine pas Conan le Barbare avec les yeux du Chat Potté. Sa bouche est d'ailleurs très mal synchronisée.
Pour un seinen, il est également étonnant de ne voir gicler aucune goutte de sang pendant les combats.

Quelle blague.