Si il y a bien un anime qui ne vous laisse pas respirer et qui, à chacune de ses secondes, fait tout pour vous en mettre plein la gueule, c’est bien Gurren Lagann. Il ne s’arrête jamais. À chaque épisode on a le droit à des combats époustouflants, brillamment animés, et à un lot de moment de bravoure épique.
Plus sérieusement, la série défile en un rien de temps puisque toute les 26 minutes, on s’empresse de regarder l’épisode suivant. Le réalisateur Hiroyuki Imaishi, le scénariste Kazuki Nakashima et le studio Gainax ont bien compris comment il fallait s’y prendre pour nous faire tenir au bord de notre siège sans jamais nous ennuyer. Tout d’abord le rythme est quasi suffoquant. Jamais on nous laisse prendre une pause, mais cela dans le bon sens du terme. Les impressionnantes et démesurées scènes de combats entre mechas toujours plus colossaux les uns des autres sont particulièrement jouissives. L’aspect over the top de la série est parfaitement assumé et parvient à ne la rend pas grotesque. De plus, on n’atteint jamais la surcharge, ni l’écoeurement. Gurren Lagann c’est la définition du divertissement, tout est là pour nous faire pour frissonner de plaisir.
De plus le dessin est impeccable et colle parfaitement aux prétentions de la série. L’animation, très fluide, contribue grandement à l’appréciation des scènes de combats et nous permet de regarder l’anime sans tomber dans l’incompréhension et la surcharge visuelle face aux nombreuses scènes d’actions.
Autre force majeur de Gurren Lagann, ses personnages. Sans avoir été écrit de manière très complexes, le fait qu’ils soient souvent définis par des traits de caractère simples les rend attachants et pour certain très charismatiques. Bien évidement, le grand Kamina est à lui seul un facteur de la grande qualité de la série. Son énergie, ses brillantes tirades et son aura transcende la série à chacune de ses apparitions. Simon, plus réservé et en retrait, se montre très attachant. On réussie facilement à l’apprécier et le voir évoluer contribue à toute la dose de satisfaction que nous transmet la série. De plus l’intrépide Yoko, la candide Nia, le redoutable Viral ainsi qu’une grande panoplie de personnages secondaires colore et dynamise l’anime. On ne tombe pas dans la caricature, chacun d’entre eux est immédiatement reconnaissable et leurs caractères sont clairement au service du dynamisme de la série. Ils font des moments de répit que l’on nous accorde des scènes farfelues et des échanges très drôles entre les protagonistes.
Néanmoins, si le dynamisme de Gurren Lagann est sa grande force, l’histoire en est quelque peu délaissée. Pour pouvoir clairement la comprendre, il faut attendre la seconde moitié de l’anime, d’avantage basé sur les relations entre les personnages et les enjeux de l’univers où il évoluent, la première partie étant concentré sur la progression des protagonistes à travers leurs affrontements grandioses avec les hommes bêtes et les généraux de Lord Génome. Le scénario, même s’il reste intéressant, est donc souvent mis plus en retrait, ou sert seulement à justifier les délicieuses séquences de conflit de mechas aux dimensions cyclopéennes.
Pour ma part, j’avais appréhendé Gurren Lagann comme un pur anime jouissif. J’étais juste là pour m’en prendre plein les yeux. Dans un premier temps je n’ai pas été déçu. Mais à partir de sa deuxième partie, la série a commencé à se faire plus « sérieuse » (à sa propre échelle bien sûr) ce qui m’a éloigné de la raison initial qui m’avait emmener à la regarder (même si c’était pour nous préparés à des combats cosmiquement démesurés).
En bref, Gurren Lagann est un anime à regarder à tout prix. Rarement on a vu et rarement on verra un média réussir à autant nous divertir sans paraitre ridicule ou écoeurant. On ne peut que se laissé embarquer et revenir satisfait face à une telle débauche d’énergie et d’exubérance.
Merci Kamina et longue vie à la brigade Dai Gurren.