Gypsy est la nouvelle série troublante de Netflix. Avec Naomi Watts en thérapeute au double visage en premier plan, Lisa Rubin assure dix épisodes passionnants qui entraînent le spectateur dans des aventures complexes et torturées.
Il est rapidement question d’identité dans Gypsy. À travers le personnage central tout d’abord, puisque Jean se fait appeler Diane Hart auprès de ceux qu’elle rencontre grâce à ses patients, mais aussi par le personnage qui joue sa fille. Plus à l’aise avec l’idée d’être un petit garçon, elle fait tout pour faire comprendre à ses parents qu’elle aimerait en être un. Cela passe par les activités et l’envie de se couper les cheveux ; idées que Jean a d’ailleurs du mal à accepter. Intéressant alors de voir comment une psychologue qui connaît l’importance de l’identité et du genre, va gérer cela alors qu’elle vit elle même avec des tourments identitaires, bien que différents. Le parallèle de ces deux personnages est passionnant à analyser si l’on s’attarde sur le point de vue psychologique que cela peut renfermer. La série passe plutôt en vitesse sur ses aspects qui relèvent de la psychanalyse et choisit un traitement de surface là où les dialogues pourraient être intenses et bousculer le psyché du spectateur. Tout est une question d’équilibre et si certains moments mériteraient d’être plus approfondis, d’autres satisferont largement les esprits torturés qui se réjouiront d’avoir la porte ouverte à toute interprétation lorsque l’on plonge dans les sentiments et les pensées les plus intimes de Jean. Gypsy sort du système classique des séries et propose une immersion profonde dans l’esprit de l’héroïne..... (la suite sur CinéSéries-Mag)