Thèmes : Science fiction / Série de zombie / Virus / Enfermement
Romance : 20 % / Bromance : 80 % / Paternalisme : 0% / Féminisme : 60 % *
Dans un futur proche, une nouvelle maladie infectieuse commence à se propager dans un immeuble nouvellement construit. L'officier Yun Sae-bom, membre des unités spéciales de la police, au départ ravie d'emménager dans son nouvel appartement et d'y retrouver son ami d'enfance Jeong Yi-hyeon, va vite déchanter en voyant la situation se dégrader finalement de jour en jour.
Je n’ai franchement pas grand-chose à dire de positif sur ce drama. Je n’ai rien aimé. Ni les personnages, ni les comédiens, ni l’histoire, ni les directions prises par le scénario, ni la photo... Rien. Pourtant, au départ, la série m’avait attirée par son sujet très post covid, très ancré dans l’air du temps, avec un trailer super efficace. Donc des promesses, des promesses.
Malgré tout, dès le premier épisode, j’ai senti que ça allait être moyen : une héroïne (qui fait partie d’une bridage spéciale) à la mise en pli toujours impeccable et aux réactions improbables, assez caricaturale, tout comme son alter égo masculin, policier, sorte de Mel Gibson du 21e siècle, qui sait tout mieux que son partenaire bien plus expérimenté que lui. Elle est insupportable, elle se mêle de tout, elle a toujours raison, elle est badass et maîtrise à elle toute seule un camion rempli de zombies et tous les gens pas sympas qui l’emmerdent. Lui est pareil, ils sont toujours d’accord sur tout et ils font la loi. Bref, les deux m’ont horripilée pendant toute la série…
Tout comme l’ensemble des personnages qui sont tous très caricaturaux aussi. En effet, la série ajoute à son histoire tout un arc narratif autour des classes sociales : les personnages vont se retrouver confinés dans un immeuble où les 5 premiers étages sont réservés aux locataires (=les pauvres) et tous les étages supérieurs aux proprios (=les riches). Pour le coup, sur le papier, je trouvais ça intéressant, mais à aucun moment cette thématique n’est correctement exploitée.
La série parle d’un virus, d’un nouveau qui s’installe après la crise du covid, qui est encore dans toutes les têtes (le scénario doit se situer en 2022 ou 2023). Il est transmis
par une drogue et entraîne une transformation physique de la personne infectée
qui devient pendant un temps une espèce de zombie (mais le nom n’est jamais prononcé de toute le drama, ce que j’ai trouvé un peu curieux) qui a besoin de boire et particulièrement du sang humain. Et qui, en mordant ou en griffant d'autres personnes, transmet la maladie.
Entre les « crises », les gens redeviennent eux-mêmes, d’où des difficultés pour les repérer (un peu comme dans The Thing…).
Sur le papier encore, ça avait l’air alléchant, mais c’est raté et c'est même un peu bêta.
En fait, la série tourne vite en rond et ne décolle jamais vraiment. Alors que ça pouvait s’annoncer chouette à la base, on a l’impression d’être dans un truc un peu cheap où l’essentiel du décor se résume à cet immeuble dans lequel une poignée de personnes va se retrouver enfermée. Sachant d’ailleurs à ce propos que l’immeuble mesure au minimum 15 étages, il faudra m’expliquer comment il est possible qu’ils ne soient qu’une dizaine à l’intérieur… Et pourquoi aussi le grand manipulateur de la série, un militaire qui a l’air de tout diriger tout seul, décide de confiner l’immeuble en plein jour alors que les gens sont au boulot et les gosses à l’école : n’aurait-il pas été plus judicieux pour enrayer la propagation du virus de mettre les gens en quarantaine en pleine nuit ? Mmmh ? Non ? Enfin j’ai pas compris, quoi…
Heureusement que le drama ne compte que 10 épisodes parce que 16, j’aurais sans doute craqué. C’est très décousu ou plutôt c’est cousu de fils blancs, c’est totalement invraisemblable et sans logique aucune et les personnages ont les réactions les plus imbéciles qui soient. Mais heureusement, le militaire grognon
va trouver le moyen d’injecter des anticorps super vite à sa femme et à d’autres gens après. Et sauver le monde.
Je me demande encore le but de cette série, et ce qu’elle veut dire. Si c’est pour nous dire qu’un nouveau virus peut surgir n’importe quand, n’importe où, ok, on sait déjà. Nous dire qu’il ne faut pas faire de séparation entre les plus aisés et ceux qui le sont moins ? Ou alors ça veut nous parler de confinement, d’enfermement, de la peur de la contamination ? Mais si c’est ça, il vaut mieux aller (re)voir Sweet home alors… Qui est nettement supérieur dans tous les domaines… Ou peut être bien nous dire qu’il vaut mieux faire partie des forces spéciales, armée ou police en cas de problème ?
Oh et puis l’ajout maladroit d’un méchant tueur vers la fin de la série, était-ce bien utile ? Réponse : non, aniyo ! Bref, le scénario ne tient la route à aucun moment.
En conclusion : un pétard mouillé mal fichu et assez mauvais, au scénario épais comme une feuille de papier (je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais en réalité, il ne se passe pas grand-chose dans Happiness) et aux personnages insupportables et caricaturaux.
*Voir page d'accueil de ma liste pour plus d'explications : https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094