Cela faisait très, très longtemps que j'attendais Hazbin Hotel, suivant avec enthousiasme tous les contenus associés sur les réseaux sociaux. Et honnêtement, la série a largement répondu à mes attentes. Je pense que j'ai rarement autant apprécié une série musicale. Bien que je ne sois pas réfractaire à la musique, j'avoue que les productions où l'on chante toutes les trois secondes pour exprimer la moindre émotion peuvent vite devenir agaçantes. Ici, c’est tout le contraire : les chansons s'intègrent parfaitement à l'histoire. Les paroles ne sont peut-être pas toujours les plus subtiles, mais il y a tout de même quelques pépites qui brillent au milieu du lot.
Les personnages sont à la fois attachants et détestables, chacun apportant une dynamique unique à l'univers. Certains se distinguent plus que d'autres, mais tous contribuent à rendre cet univers délicieusement déjanté. Ce qui m'a particulièrement marqué, c'est à quel point l'univers de Hazbin Hotel est représentatif de la société réelle et de ses dysfonctionnements, offrant une réflexion piquante sur notre monde et celui d'après.
Cependant, la série n'est pas sans défauts. J'ai remarqué quelques clichés disséminés ici et là, surtout sous le couvert de la tolérance. Par exemple, l'omniprésence de personnages LGBT, bien que louable dans son intention, finit par sembler un peu excessive. On a parfois l'impression que presque tous les personnages entrent dans cette catégorie, ce qui, paradoxalement, réduit la diversité plutôt que de l'enrichir. La sexualité, tout comme les autres aspects de l'humanité (ou des habitants de l'enfer dans ce cas précis), est un spectre vaste et varié. Tout centrer dans une seule catégorie finit par limiter cette richesse.
En somme, Hazbin Hotel est une série qui réussit à captiver par son univers fou et son approche musicale bien intégrée, même si elle tombe parfois dans l'excès en voulant trop en faire sur certains aspects. Cela reste néanmoins un véritable régal pour les fans de séries originales et déjantées.