Hellcats, c’est un peu comme si tu mettais toutes les séries adolescentes que tu connais dans un shaker, que tu rajoutais des pom-poms, des histoires d’amour clichés, et une bonne dose de compétition sur fond de musique pop entraînante. Ensuite, tu verses le tout dans un verre clinquant, mais quand tu le bois, tu réalises que ça manque cruellement de saveur. C’est un cocktail visuel flashy, qui te promet beaucoup de fun, mais qui au final te laisse avec une vague impression de déjà-vu et de promesses non tenues.
L’histoire suit Marti Perkins, une étudiante en droit rebelle qui se retrouve, par un concours de circonstances incroyablement tiré par les cheveux, à rejoindre l'équipe de cheerleading universitaire des Hellcats. Déjà là, tu te dis que c’est un grand écart scénaristique qui pourrait laisser des séquelles. Marti, incarnée par Aly Michalka, essaie d’apporter une touche de profondeur en tant que jeune femme qui lutte pour payer ses études, mais soyons honnêtes, elle finit par passer plus de temps à taper des acrobaties et des figures qu’à vraiment nous faire croire à son drame personnel.
La dynamique entre les personnages est pleine de clichés du genre : l’amitié sous tension, les rivalités amoureuses, et bien sûr, le sempiternel dilemme "on va perdre notre équipe et notre rêve si on ne gagne pas la compétition nationale". On sent que l’écriture essaie de faire monter la pression avec des drames relationnels et des petites trahisons entre coéquipiers, mais tout est aussi prévisible qu’une chorégraphie de cheerleading que tu as déjà vue mille fois.
Les Hellcats sont une équipe, certes, mais leurs relations se réduisent souvent à des petites disputes dignes d’un soap opéra. Savannah, la capitaine de l’équipe, interprétée par Ashley Tisdale, est là pour jouer le rôle de la fille "parfaite mais vulnérable", et même si Tisdale fait de son mieux pour rendre son personnage attachant, elle se retrouve prisonnière de stéréotypes déjà vus dans toutes les séries pour ados. Le personnage de Lewis, l'ex-petit ami de Savannah, est le gars sympa qui, forcément, va être coincé dans un triangle amoureux... parce que pourquoi pas.
La série essaie bien de faire quelques efforts pour aborder des thèmes plus sérieux comme la pression des études, la difficulté de concilier passion et responsabilités, ou encore les problèmes financiers. Mais ces tentatives tombent souvent à plat, noyées sous une avalanche de paillettes, de drames artificiels, et de figures acrobatiques qui, bien que cool à regarder, ne suffisent pas à donner de la consistance à l’intrigue.
Visuellement, il n’y a pas grand-chose à reprocher. Les chorégraphies de cheerleading sont dynamiques, bien filmées, et ajoutent un peu d’action à une série qui en manque cruellement dans le scénario. Si tu es fan de sauts périlleux et de pom-pom girls en mode guerrières-acrobates, tu seras servi. Mais derrière cette façade énergique, il n’y a pas grand-chose à grignoter. C’est un peu comme manger un gros bol de popcorn sans saveur : croustillant à l’extérieur, mais sans substance à l’intérieur.
Et puis, il y a la musique. Comme toute série de la CW qui se respecte, Hellcats mise beaucoup sur des chansons pop pour rythmer les scènes. Chaque moment est accompagné de son petit morceau bien choisi pour coller à l’émotion du moment : une chanson entraînante pour une séance d’entraînement, une ballade triste pour les moments de doute, etc. C’est efficace, mais terriblement prévisible, comme si la bande-son essayait désespérément de compenser ce que le scénario ne parvient pas à transmettre.
L’un des plus gros problèmes de Hellcats, c’est qu’elle se prend un peu trop au sérieux pour ce qu’elle est vraiment. On aurait adoré voir la série embrasser pleinement son côté kitsch et fun, jouer à fond la carte du divertissement léger sans essayer de se donner des airs de drame profond. Mais non, Hellcats essaie parfois de nous faire croire qu’elle a un message plus grand à transmettre, alors qu’en réalité, on est là pour les pom-poms, les rivalités amoureuses dignes d’un épisode de Gossip Girl, et les compétitions de cheerleading où tout est joué d’avance.
En résumé, Hellcats est une série qui promet du fun et de l’action acrobatique, mais qui s’essouffle rapidement sous le poids de ses clichés et de son intrigue faiblarde. Si tu veux passer un moment à regarder des pom-pom girls s'entraîner pour sauver leur honneur, ça peut faire l’affaire, mais si tu cherches de la profondeur ou un scénario qui te tient en haleine, tu risques de vite zapper sur autre chose. C’est une série qui scintille sous les projecteurs, mais qui, une fois les lumières éteintes, ne laisse pas vraiment de souvenir marquant.