Hellsing version 2001, un classique de l’animation japonaise niveau fantastique gore et gothique, et que je ne connaissais que par la figure iconique d’Alucard. Au final, après 13 épisodes, je suis bien déçu. Ca n’est pas mauvais, mais autant dans le fond que dans la forme, ça n’a pas le niveau d’un classique.
Hellsing raconte la nouvelle vie de Victoria, une policière anglaise qui se retrouve, un soir, embarqué dans une mission pour supprimer des goules et qui va, au fil des évènements, se retrouvé transformé en vampire par Alucard, un vampire surpuissant qui travaille pour l’organisation Hellsing. Victoria va logiquement suivre Alucard et découvrir le monde de l’horrifique nuit britannique avec ses goules, titans et autres créatures mystiques. Une histoire fantastique assez classique, très sombre et moralement limite. Le problème, c’est qu’il n’y a pas trop d’intérêt dans Hellsing. Le dilemme de Victoria, l’organisation maléfique fil rouge de l’intrigue ou le prêtre rival immortel, aucune de ses intrigues n’est pleinement développé. L’animé préfère s’attarder sur de la violence et de l’action a outrance, avec les incapables membres humains d’Hellsing qui sont envoyés défilement à l’abattoir à chaque épisode. La débilité des personnages est aussi un point négatif de l’animé, on se retrouve souvent devant des situations aux dénouements aberrants ou qui laisse dubitatif. Après, je ne vais pas nier que la figure d’Alucard est assez épique, et que l’on ne s’ennuie pas devant ces treize épisodes d’action effréné. Ca pourrait être un bon animé d’action bourrin, mais la aussi, le bas blesse…
Visuellement, ça n’est pas terrible du tout. Je me suis dit au début que vu l’âge de l’animé, je ne pouvais pas l’évaluer comme un animé de 2018 (et encore, certaines oeuvres contemporaines sont encore plus moches). Mais, même pour une série de 2001, c’est très mou, la réutilisation de plans est ultra flagrante, les arrières plans offrent de beaux visages déformés à la Dragon Ball Super ou des images fixes qui servent de décors. Les séquences d’action, qui font quand même les trois-quarts de l’animé, n’arrivent jamais a être galvanisante.
Hellsing 2001, c’est juste manqué. Une intrigue qui ne tient sur rien, une animation mollassonne et ennuyeuse. Mais j’avoue qu’on ne s’ennuie pas, et que quand Alucard sort les pistolets, c’est plutôt cool. Ca mérité bien un remake comme animé…