"Hero Corp", ou les super-héros low-cost à la sauce Astier ! Comme on peut s'en douter c'est une série qui sort du lot, grâce à son originalité, à ses dialogues barrés et ses situations surréalistes, et surtout grâce à une galerie de personnages décalés, stupides et parfois même attachants. Mais je préfère en parler saison par saison !
Saison 1 : 8/10
Malgré quelques passages à vide (notamment le démarrage un peu poussif), l'ensemble est vraiment super sympa. L'intelligence de la série est d'avoir su transformer le manque de budget en atout : des super-héros tout-moisis avec des pouvoirs ridicules comme lancer du shampooing doux avec les mains, prendre l'apparence d'un mec que t'as jamais vu, ou persuader quelqu'un du moment qu'il est d'accord, sont mis à la retraite dans un village paumé en Lozère - un pitch délirant, et particulièrement bien exploité.
Coté humour, il y a vraiment un "style Astier", et pour peu qu'on y soit réceptif on se marre souvent. Le jeu des acteurs pourra être qualifié de "particulier", moi j'aime bien et je trouve qu'il s'inscrit parfaitement dans la veine farfelue de la série.
Saison 2 : 9/10
Pour moi la meilleure saison : les baisses de rythme de la première sont quasi absentes, et Simon Astier arrive à installer une chouette trame de fond tout en gardant un vrai coté comédie. En clair on se marre encore plus, mais avec une histoire prenante et une bonne dose de suspens.
Saison 3 : 6/10
Je trouve que cette saison perd en efficacité et en humour. Peut-être que c'est le changement de format imposé (on passe de 21 à 7 minutes par épisode), mais j'ai surtout peur que l'ambition de Simon Astier soit allée au-delà de ses moyens. Il y a la volonté louable de raconter une "vraie" histoire, avec des enjeux sérieux ; mais dans les faits cela se traduit par une surabondance d'engueulades, des effets spéciaux en trop, et surtout la perte de l'alchimie entre les personnages. Malgré tout la série garde un certain cachet et reste marrante, mais en-dessous des saisons précédentes.
Saison 4 : 6/10
Dans la veine de la troisième... l'équilibre entre humour et ambition dramatique est bancal, le virage "sérieux" est assez mal négocié. Dommage.