Je suis mauvais public parce que je suis trop bon public. La critique sacro-sainte juste m’est inaccessible. Ce sentiment de frustration en voyant qu’on ne peut pas se fier à ses instincts pour obtenir l’essence du vrai, ça m’arrive tout le temps.
Mais laissons de côté ces considérations pour se pencher sur une critique que j’avais longtemps voulu faire. High School DxD, dans sa globalité (principalement l'anime).
Plusieurs problèmes se posent. C’est un Ecchi. Il est donc destiné à un public cible avec une psychologie particulière. Tout le monde n’est donc pas apte à passer le premier crible ; l’appréciation des thèmes. Je comprends que l’immaturité notoire de l’anime peut faire vomir les pince-sans-rire qui n’aiment que le drame ou l’innocence. Mais c'est volontaire, et il ne faut pas l'en vouloir pour ça. Il faut de tout pour se faire une filmographie, et je suis persuadé que l’anime n’a pas d’autres grosses prétentions que d’amuser la galerie. Arrêtons un peu de chasser les oeufs de Pâques ! Ne pas porter trop d’espoir sur l'oeuvre, donc, c'est majeur dans cette situation. Le résultat risque forcément de décevoir. Je pourrais arrêter là. Appuyer comme un dingue sur le fait que "c'est une blague, une blague, les gars, ne vous énervez pas sur une BLAGUE !"
Parce que c'est ça le fond. High School DxD est une GROSSE BLAGUE.
Résumer ne m’intéresse pas. Disons simplement que niveau scénario, même si on a vu mieux, ça tient la route sans problème, sauf dans la saison 3 qui se fiche un peu des règles. Les personnages sont tous plus ou moins attachants avec un background situé au minimum syndical. On comprend les motivations du héros (sordides) et l'univers, riche au demeurant, dans lequel on va barboter pendant un moment. Tout est vanilla, mais CORRECT. Les OC principaux sont assez classiques, bien qu'ils soient, dans certains moments clés, bouffis d'héroïsme chevaleresque qui ferait passer Lancelot du lac pour le péquenaut du coin.
Non, décidément, cet anime joue avec les codes et avec nos nerfs. Des poitrines par-ci par-là, en veux-tu en voilà, gratuitement et à la pelle, ça peut gonfler au bout d'un certain moment (j'ai été victime de nombreux soupirs blasés). Mais ne nous emballons pas. Comme je l'ai dit, ce n'est pas parce que les seins sont le pilier central d'une série (beurk) qu'elle est forcément à jeter aux ordures. Le surprenant est à la base de la qualité.
Je ne sais plus quoi penser, décidément, après avoir vu le début de la quatrième saison. des enjeux, des défis, oui ! Mais où vont-ils mener ? Le fait d'avoir une Rias plus plate (sans mauvaise plaisanterie) m'a un peu déplu, et le fait que le reste des filles serve de figurantes m'a fait grincer des dents. L'animation... a changé, ce qui n'est pas forcément mauvais mais bouleverse un peu TOUTE l'ambiance dans laquelle on était plongé.
Et, dernier point, l'humour. Ah, comme on oscille entre sérieux et blague salace ! Ça m'en ferait presque perdre mon latin. Bon, j'avoue, certaines choses étaient tordantes, d'autres justes futiles et capables d'exaspérer une pierre. Mais je me suis bien amusé sur la majeure partie de la série.
Le tout souvent gâché par des seins gratuits mais envahissants. C'est ça, le mot d'ordre de l'oeuvre: GÂCHÉ. Tout aurait pu être tellement mieux, tellement beau. Et déjà que niveau profondeur scénaristique on est large, alors imaginez ce que ça aurait pu être.
Alors voilà. Pour les personnages amusant parfois, pour les bons moments et pour le mixage innommable des mythologies du monde, je met un joli 7/10. Un dernier mot : avec cette bestiole, soyez indulgente. Elle revient de loin et parie sur un postulat... particulier. Le sexe. Réussi ou pas ?