Saison 8 - 8/10
La série se terminera donc sur un ultime baroud d’honneur en lui permettant de conclure certaines pistes qui avaient été laissées en suspens. Fini le complot au sein des US (même si les présidents continuent à tomber comme des mouches), on revient sur le terrain d’opération Afghan, le cœur de la série à ses débuts. D’ailleurs, on notera que l’intrigue bouclera sur elle-même avec une situation et un contexte qui rappellera un peu les premières saisons, où c’est la loyauté de Catie qui est mit en jeu en permanence. L’ensemble de la saison se montrera un peu inégal, et si certains épisodes parviennent à renouer avec le suspens et la tension qui ont fait les heures de gloires de la série, d’autres se montreront plutôt timides, voire même décevants dans ce qu’ils proposent. On pourra noter une nouvelle une critique assez ouverte des pouvoirs en place (n’hésitant pas à illustrer des incompétents) et l’ingérence des Russes au sein de la politique américaine.
À escient, ou non, le personnage de Carrie va devenir de moins en moins attachant, soit parce qu’elle décide de n’en faire qu’à sa tête, donnant raison à ceux qui ne lui font pas confiance, soit parce qu’elle ne prendra pas forcément les bonnes décisions. La fin rattrapera un peu cet aspect, où on renoue là-aussi avec les débuts de la série et ces recherches de la vérité pour percer les secrets, et ça amorcera d’ailleurs un peu l’épilogue qu’on sentira venir. Le comportement de Carrie devient certes plus logique, mais on lui en voudra toujours un peu de s’être fait prendre aussi facilement (et de façon aussi évidente) à son propre jeu qu’elle en vient à une ultime pirouette pour s’en sortir.
Le casting sera toujours correct dans l’ensemble, même si Claire Danes aura été bien meilleure dans les exercices précédents. Les nouvelles têtes sont sympas. La mise en scène fonctionnera toujours aussi bien, même si ce n’est pas toujours égal d’un épisode à l’autre.
Bref, une ultime saison correcte pour conclure une série qui aura connu des hauts et des bas, qui aura réussi à se réinventer et à donner une image assez critique de la politique américaine. Elle commençait à s’essouffler, mais elle aura tenu jusqu’au bout !