une accumulation de clichés dans ce pilote
Attendue comme la série phare de ce début d'année, House Of Cards déçoit Annoncée comme "la série de David Fincher" sur les arrières-cuisines de la politique américaine, la création de Netflix est avant tout le remake d'une série étrangère écrite par Beau WIllimon, le réalisateur de The Social Network n'étant qu'un des nombreux producteurs associés.
Kevin Spacey joue le rôle d'un député encore persuadé de devenir le prochain secrétaire d'État à quelques jours de l'inauguration du nouveau Président. Mis en touche au profit d'un collègue plus consensuel, il décide de se venger en retournant la situation à son avantage.
Un pitch intéressant, mais qui peine à décoller dans une série où le personnage, faussement machiavelien, passe les trois-quarts de son temps à raconter le fond de sa pensée au téléspectateur, face caméra.
Au-delà de cet effet visuel et scénaristique, totalement incongru et dépassé en 2013, House Of Cards accumule les clichés à une vitesse hallucinante : le mari arriviste, la femme complice, les grands de ce monde qui se retrouvent à l'Opéra (synonyme de puissance, forcément), la journaliste intrépide qui aurait été recalée chez Aaron Sorkin, le politicien qui trompe sa femme avec sa secrétaire, le tout dans une ambiance faussement machiavélienne donc, et outrageusement pompeuse.
Mais plus décevant encore, l'histoire de House Of Cards n'est tout simplement pas intéressante, et l'on peine à finir le pilote tant on s'ennuie.
Impossible de tirer un bilan définitif de cette série à la simple vue de son pilote, mais pour l'instant, force est de constater que la déception est à la hauteur de l'attente. Aussi, sans doute que la série arrive trop tard, deux ans après la tornade Boss qui, du haut de ses deux petites saisons, est arrivée à proposer une alternative cynique et séduisante à The West Wing, série politique de référence.