Je ne me souviens plus très bien comment j'ai commencé House Of Cards, par contre je sais très bien comment je l'ai fini: sur le cul, la mâchoire pendante avec un petit filet de bave sur le côté. La saison deux terminée, je n'avais plus qu'à retourner dans mon monde, sortir du sien, de son immense monde. quand je dit "son" il s'agit bien entendu de celui d'Underwood. Ce monde d'engrenages, de trahisons, d'alliances et parfois de haine. J'en suis sorti et pourtant j'en veux encore, comme un enfant à qui on enlève sa sucette. Francis je te veux!
J'ai attendu la fin de la saison deux pour faire une critique et je m'aperçois que j'avais seulement mis neuf et bien je rajoute un point car il fallait oser ce premier épisode totalement fou, cette escalade d'événement toute aussi folle et surtout tout cela sans une baisse d'intensité sur 12 épisodes!
Je ne parle pas des acteurs, ce ne sont plus des acteurs. Au même titre que Bryan Cranston (Breaking Bad mon amour!) j'ai érigé dans ma chambre une statue à la gloire de Kevin Spacey. Robin qui joue sa femme (car oui je l'appelle Robin) est resplendissante. Il est rare de voir un couple si bien formé à l'écran à la fois terrifiant et pourtant magnétisant.
Comment ne pas succomber à cette série? Je me pose vraiment la question. Alors oui, il faut un temps soit peu vouloir trainer dans les couloirs de la Maison Blanche et du Capitole, ne pas se perdre dans les manœuvres sous jacentes et... et... et c'es tout. Pour le reste il n'y a qu'a admirer le travail d'artiste. La prestance de Spacey, son charisme, son aura sur toute la série. Et cette dernière second complètement délicieuse et pleine de hargne de la victoire que l'on partage en tête à tête, j'en frissonne encore.