House of Cards par Tom Pit'
La dernière fois que Kevin Spacey avait croisé les pixels de mon écran, c'était dans American Beauty. Il y incarnait un mec qui gérait plutôt mal la crise de la quarantaine. Enfin, vous voyez de quoi je parle hein ?
La calvitie, les gosses qui nous parasitent l'existence sans la moindre reconnaissance et une femme que l'on satisfait à coup de pilule bleue.
Kevin a donc viré « borderline » et a fait ce que chaque père de famille désire secrètement : envoyer bouler son boss, se toucher en pensant à la meilleure amie pom-pom girl de sa fille et fumer de gros tar-pés en faisant des altères.
Enfin bref, échanger sa vie de looser contre celle d'un vrai Malalpha prenant le contrôle de sa vie.
Et il l'a fait. Pendant 20 minutes. Puis il s'est fait butter par l'homosexuel refoulé qui vivait à côté de chez lui. Parce que le mariage pour tous ça existait pas en 99.
Générique de fin – déception.
Puis Kev' a joué dans à peu près 24 films, et je n'en ai vu aucun. Mais on s'en branle parce que 13 ans plus tard il revient, et il a terminé sa métamorphose.
Cette mutation se nome Underwood. Frank Underwood.
Franky a genre 54 balais, et franchement il a la classe pour un vieux. A cet âge là, pour imposer le respect vous n'avez que trois possibilités : soit vous avez encore tous vos cheveux (genre David Lynch à 67 piges), soit vous avez un paquet de pognon, soit vous avez le pouvoir.
Et Frank a le pouvoir. Et si vous vous demandez quelle est la différence entre l'argent et le pouvoir, alors regardez House Of Cards.
Je n'ai jamais été un grand féru de politique. J'ai même souvent plaint ces gens forcés de revêtir d'aussi laides cravates tout en beuglant des discours soporifiques à des gens qui n'en avaient rien à foutre.
Mais maintenant j'ai compris ce qui les avait poussés dans les auditoriums de l'ENA.
Le pouvoir mes amis.. Le VRAI pouvoir...
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