La série commence juste avant la prise de pouvoir de Saddam Hussein et s'achève au moment de sa capture, et le premier mot qui nous vient à l’esprit est : pourquoi ? Le choix de se focaliser sur certains évènements et pas d’autres est complètement arbitraire. On n’apprend rien sur son passé avant la dictature, ses convictions politiques, sa captivité ou son procès pour se focaliser sur les aspects les plus spectaculaires.
On mettra en avant les membres de sa famille ce qui donnera l’impression de regarder un épisode des Soprano. On se croirait dans une vraie série américaine : Saddam se trouve une maitresse blonde, alors sa dame officielle se teint en blonde pour rivaliser avec la maitresse, ce qui fait flop. Sauf que sa dame va garder les cheveux blonds que son mari déteste jusqu’à la fin de la série, ce qui correspond à une période s’étalant sur plusieurs années…
Le récit est fragmenté et on ne voit le temps passer qu’à travers les références à l’actualité, le montage alterne régulièrement avec des images d’archives, choses qui contribuent à donner un côté bricolage à la série.
On se retrouve donc avec un produit d’une qualité indéniable, notamment par ses interprètes, mais qui hélas n’a pas grand-chose à dire ou à montrer. Rien ne surprend, on n’ose pas montrer le dictateur sous un jour très nuancé, on n'apprend pas grand chose, on ne parle presque pas du soutien passé de l’empire au régime irakienne...
Ironiquement, il manque une chose à cette série que Saddam Hussein avait en abondance : l’ambition.