De l’ambition et des moyens = un beau divertissement

Difficile de passer après un monument de la pop culture tel que Game of Thrones, en particulier après la vague de déception qu'a entrainé la saison 8 et son final encore aujourd'hui très controversé. Autant dire que les fans de l'univers de George R. R. Martin attendaient la série au tournant, prêts à inonder la nouvelle création OCS d'avis négatifs à la moindre incartade.

Mais c'est un pari plus que réussi pour Ryan Condal et Miguel Sapochnik, les showrunners de la série. House of the Dragon s'annonce déjà comme LA série fantasy de ce début de décennie, dépassant de loin Les Anneaux de Pouvoir selon les avis Rotten Tomatoes et SensCritique.

House of the Dragon est un chef d’œuvre d’écriture et de finesse, qui n’est certes pas sans défauts, mais qui nous sert, de bout en bout, une véritable leçon de cinéma sur un plateau. Le casting est impeccable et les acteur.ices délivrent une performance splendide, avec une mention spéciale pour Paddy Considine et son interprétation du roi Viserys, particulièrement juste et poignante. La musique, comme la photographie ou les effets spéciaux, a été soignée dans les moindres détails et bétonne la qualité globale de la série. Le générique d’ouverture est excellent et plein de détails cachés sur l’intrigue, les dragons sont toujours convaincants et le parti pris de l’éclairage naturel est très bien mis en œuvre.

L’écriture est décidémment le point fort des adaptations de l’univers de Martin, et une fois de plus la série nous offre des scènes de dialogues et de tensions, parfois douces, parfois percutantes, mais toujours subtiles et cohérentes. Toutefois, passez votre chemin si vous êtes à la recherche de batailles épiques et de combats de dragons, car (pour l’instant) la série se concentre essentiellement sur les intrigues politiques, les manœuvres et les caractères des personnages.

Force est de constater que la nouvelle série d’OCS tient ses promesses et plus encore. Reste à voir si la qualité persiste au fil des saisons, mais au vu de ce premier acte plus que réussi, l’espoir est permis.