Fire and blood
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Préquelle aux évènements de Game of Thrones, la série House of the Dragon a le mérite de ne pouvoir nous laisser indifférents. Se déroulant 200 ans environ avant la naissance de Daenerys, la saga produite et imaginée par George R.R. Martin lui-même nous donne à voir un véritable spectacle à couper le souffle, sur seize années consécutives. Dès le début, nous en prenons plein les yeux, notamment par la photographie mais aussi la bande son, qui nous plongent littéralement dans l'atmosphère magistrale et orchestrale de l'univers de la série mère (dont le fabuleux générique du début n'aura de cesse de nous donner des frissons à chaque épisode). Pour cela, un plan frontal d'ensemble nous donne à voir le trône de fer, gouverné par Viserys I le Paisible, annoncé alors comme le père de Rhaenyra (alors âgée de 15 ans), l'époux de Aemma mais également le frère de Daemon Targaryen. Un arbre généalogique et un portrait de la famille Targaryen planté qui annonce alors les dissensions futures dans cette famille où le feu vacille, s'alimente et parfois s'étouffe. C'est non sans compter sur la Main du Roi, Otto Hightower, grand instigateur des conflits, qui verra en sa fonction l'ambition (ou la protection ?) d'avancer sa fille Alicent comme un pion d'échiquer vers le pouvoir. Dès lors, chaque détail du scénario est finement pensé et égrainé pour nous mener jusqu'au final de la première saison. Rhaenyra, tout d'abord, jeune adolescente encore naïve mais déjà pleine de convictions, n'est pas sans nous faire rappeler la non moins célèbre Daenerys Targaryen, son arrière-arriere-arriere-arriere-arriere-arriere petite-fille, née avec la soif d'ambition et de pouvoir. Dragonnière invétérée, aux penchants rebelles et fougueux, elle se démarque cependant de sa descendante par une espièglerie qui n'a de cesse de donner un ton parfois plus léger à la série, non sans la dénaturer. Pourtant, les décisions (et les dilemmes !) ont toute leur importance dans cet univers où la stratégie et l'anticipation sont les maîtres mots de sa propre préservation. Le sens de la famille, en l'occurrence, est l'argument principal du roi pour tenter d'apaiser les conflits, mais il apparaît presque naïf de croire que tout le monde puisse s'aimer et vivre ensemble dans cet univers qui n'attend qu'une étincelle pour exploser. Et des explosions, des étincelles, il y en a: chaque scène est en effet parfaitement millimétrée et exécutée pour nous offrir des plans de grande qualité visuelle. Peyredragon ne s'est jamais autant imposé à la caméra et à nos yeux de spectateurs, et Port Réal garde toute l'authenticité qu'on lui connaît. Les personnages, par ailleurs, font montre d'une complexité et d'une profondeur intéressante qui ne nous donnent qu'envie de les voir évoluer, réussir ou échouer. Petite mention spéciale aux enfants, qu'on a parfois bien envie de voir tomber du haut d'une falaise ou se faire couper la langue (les vrais sauront).
Je n'ai ainsi qu'une seule chose à dire: j'attends déjà éminemment la suite dans une deuxième saison qui s'annonce épique et encore plus sombre ! Dracarys !
Créée
le 16 mars 2023
Critique lue 32 fois
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