Thèmes : Romance / Colonisation japonaise / Période Joseon / Histoire / Biographie
Bromance : 0 % / Romance : 80 % / Féminisme : 20% / Paternalisme : 0% *
Pendant l'occupation japonaise, Kim Woo-Jin, un dramaturge et père de famille, tombe fou amoureux de Yun Sim-Deok, la première soprano coréenne.
Trois épisodes seulement pour cette mini-série, mais que j'ai eu du mal à arriver au bout !
A priori, le pitch avait tout pour me plaire : un drama historique, deux amoureux au coeur de l'occupation japonaise, une tragédie à la Roméo et Juliette... Et pourtant...
Qu'est ce qui m'a déplu ? Déjà les comédiens : Lee Jung-suk, je ne l'avais jamais vu dans rien donc je n'avais pas d'à priori. Mais deux éléments m'ont fortement perturbée. Déjà, son visage. Figé. Je suis désolée pour les fans, mais trop de chirurgie esthétique, là. Il a un visage tellement botoxé que j'ai eu l'impression de regarder la saison 3 de Real humans tellement il ressemble à un hubot (le nom des robots humanoïdes de la série). Il fait anachronique en fait. Ensuite, son jeu : quelle inexpressivité... Toujours sur le même mode, un vague sourire aux lèvres, y compris lorsqu'il se fait tabasser par la police japonaise, les yeux vides... Il est censé interprété un dramaturge, mais à aucun moment on ne ressent de la passion chez ce garçon, de la passion d'écrivain je veux dire, de la fièvre poétique quoi ! A aucun moment je n'ai cru voir un écrivain devant moi. C'est vraiment navrant.
Shin Hye-sun est bien mignonne mais elle ne matche pas avec lui. Et à aucun moment je n'ai vu de passion sur l'écran. On parle quand même d'une histoire d'amour célèbre, d'une "passion amoureuse" de deux amants
qui se sont donnés la mort ensemble pour ne pas vivre séparés
, mais quel manque de vibrations entre eux ! Rien ne transpire, rien ne palpite ! Et c'est vraiment pire lorsqu'on se dit qu'ils étaient tous deux des artistes donc de probables écorchés vifs, réduits à faire ce que leur famille attendait d'eux. Là, l'histoire d'amour, on n'y croit pas : elle est bien trop rapidement amenée et bien trop superficielle. On ne comprend pas ce qu'ils se trouvent, on ne les voit pas tomber amoureux, et limite, on s'en fout. La mini série manque cruellement de romantisme, de feu, de poésie et de lyrisme. Un comble pour une histoire d'amour entre un poète et une chanteuse d’opéra.
Le premier épisode m'a ennuyé, le second aussi, le troisième m'a achevée. 4/10, c'est vraiment bien noté pour cette histoire d'amour sans flamme et sans émotion. Si seulement Lee Ji-hoon avait pu interprété le rôle masculin principal (il interprète ici un rôle secondaire), ses grands yeux (expressifs, eux !) et son visage romantique auraient peut être pu m'arracher quelque émotion...
La mise en scène est académique. Ca aussi, c'est vraiment dommage. Alors que l'affiche en jetait avec ce noir et blanc classieux, que les premières scènes sur le bateau laissaient entrevoir une certaine beauté plastique à l'oeuvre, en fait le seul plastique qu'on trouve, c'est celui injecté dans le visage de l'acteur principal...
Enfin le contexte (l'occupation japonaise) est vraiment peu développé. C'est très simpliste et presque indécent tellement c'est survolé.
Bref, je n'en attendais rien, mais comme dirait le roi Loth dans Kaamelott, je suis quand même déçue.
*Voir page d'accueil de ma liste pour plus d'explications : https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094