De Hyouka que dire, si ce n'est que j'ai abandonné avant la fin, un poil dépité par la tournure amorcée par cet anime - anime par ailleurs visuellement fort impressionnant.
Chaque chose en son temps, je vais essayer de vous la faire courte et dans l'ordre. En commençant par le scénario.
Hyouka - littéralement crème glacé en français, c'est quoi ce titre franchement - est adapté du premier tome d'une série de quatre light novels intitulées Club de Littérature Classique. Dire cela, c'est décrire un petit peu le cas de tous les animes de type slice of life prenant place au sein d'un lycée, qui sont majoritairement des adaptations de light novel ; assez souvent médiocre par ailleurs, soyons 100% honnête.
Hyouka va donc nous amener à suivre la vie de Hōtarō Oreki, lycéen qui comme tout bon lycéen a un énorme baobab dans la main - jusque là rien d'anormal - mais qui pousse le vice jusqu'à ériger sa flemme en doctrine de vie, prônant l'économie d’énergie physique et cérébrale. Manque de bol, il est victime de sa sœur, hyperactive globetrotteur qui le somme via une lettre de s'inscrire au club de littérature afin que celui-ci ne ferme pas. Manque de bol pour Bob le fainéant, le club a un autre membre, Eru Chitanda, dont les yeux démesurément grands brilleront d'une curiosité insatiable à la moindre once de mystère.
Pire, la dilettante est une piètre détective et va donc s'en remettre à Bob, le poussant à faire fonctionner ses méninges et à exercer son naturel talent de Sherlock en herbe. Bob rechigne souvent à la tâche, va la jouer Hard to get, mais il suffira à notre mignonnette de se pencher vers lui en lui agrippant un membre - généralement le bras, hein - et en s'égosillant de sa voix de crécelle, proférant un "ça m'intrigue" qui vous filera l'envie de coller votre poing à travers l'écran pour l'étouffer. Cette espèce de stéréotype de la fille trop kawai me donne à chaque fois des envies de meurtre, dans le genre celle-là elle se pose là.
Ajoute à ça un meilleur ami un poil insipide de type side-kick rigolo avec un secret un peu dark, qui se coltine une harceleuse du nom de Mayaka Ibara qui ne pige pas que quand un garçon dit non depuis X années, ça veut dire non.
Nos quatre zozos forment donc le club de littérature classique, chaque épisode se déroule ainsi : Chitanda est intriguée, Bob mène l'enquête parfois aidé de ses disciples, il résout le mystère et Chitanda, comblée, lui fait une confession ou lui parle tout simplement d'une voix kromignonne ce qui fait que Bobby Lapointe fond comme un gros marshmallow.
Et oui, poncif de la romance insipide, que je te hais.
Pourtant je peux comprendre qu'il plaise, cet animé : la beauté de l'animation frappe, visuellement c'est chiadé, léché, ça aucun soucis, le style graphique est classique mais maîtrisé. L'ambiance est insufflée dès les premières minutes et l'on se sent immédiatement immergé dans ce lycée.
La bande-son ne m'a pas spécialement marqué, par contre.
Reste les enquêtes qui, quoique sur des sujets banals, sont assez bien faites, relativement cohérentes et parfois assez tordues car reposant sur des inflexions de la langue japonaise et de l'interprétation des kanjis.
Après moi j'ai pas réussi à surmonter les personnages insipides pétris des clichés du genre. Mais bon, c'est moi hein.