Un drame familiale d'une intensité et d'une gravité assez insoutenable par moment, va explorer la relation fraternelle entre Dominick et son frère jumeau atteint de schizophrénie Thomas.
Suite à l'internement de Thomas en hôpital psychiatrique, Dominick va se battre pour faire sortir son frère, qu'il aime plus que tout malgré ce sentiment de fardeau ("He's my curse").
A travers ce combat, Dominick va faire une introspection de sa vie et de ses différents choix puis explorer la genèse de sa famille lorsqu'on lui traduira le journal écrit par son grand père italien.
Le personnage de Dominick est imprégné d'un sentiment de malédiction qui se renforcera au fur et à mesure du récit du journal du grand père et on peut le comprendre vu l'accumulation des tragédies touchant sa famille.
A travers la dureté et gravité de cette mini-série, il s'en dégage une sorte de poésie du malheur sans tomber dans le tire-larmes ou dans la facilité (l'efficacité du dernier épisode en témoignera).
Cette série est surtout porté par un incroyable Mark Ruffalo incarnant les 2 frères. Il est évident que l'acteur à donner physiquement de sa personne pour ce rôle (clairement 10 à 20 kg de pris pour incarner Thomas) mais aussi une composition miroir maîtrisé en tout point avec un côté froid, brisé et abattu pour Dominick, et un autre côté fragile, tendre et détaché de la réalité pour Thomas.
C'est donc une nouvelle mini-série réussi de la part de HBO, qui de part la dureté de son récit ne sera pas vraiment accessible pour tous, mais qui mérite clairement le coup d’œil.