Comment prendre le contrôle de sa vie en apprivoisant un fantasme ? Voilà une idée merveilleuse qui permet beaucoup. Dans la série I Love Dick, l’amour et surtout l’intimité y sont traités sans chemin détourné, à fleur de chair.
Kathryn Hahn, on est fan. Au-delà de cette rime magnifique, elle sidère par son talent, sa puissance, son intensité, son burlesque, son tempo et la variété de son jeu. Que ce soit dans une série indé ou dans un gros film de studio, il est précieux de contempler un tel niveau. Il fallait bien une personne de cette qualité pour porter un personnage aussi complexe, qui cristallise beaucoup de questions liées à la féminité, au désir féminin.
Face à elle, Kevin Bacon tient bon dans un rôle hautement casse-(belle)gueule, un croisement de cow boy/gourou/sex symbol. Son personnage reste cool, opaque, sexy comme exaspérant, grâce à une belle maîtrise de jeu.
La série dure 8 fois 25 minutes, et ne débande jamais. Ça mouille, ça tâche, c’est vibrant jusqu’à cette dernière scène qui met à l’amende nombre de séries incapables de faire une bonne conclusion.