Comme attendu, c'est une petite comédie romantique qui se laisse regarder, sur fond d'inventions plus ou moins utiles, du formidable parapluie spécial bisous (-_-) à l'androïde plus vrai que nature convoité par les méchants.
Bon, le sujet n'est pas folichon, l'équipe de scientifiques manque de peu d'être crédible, les personnages secondaires ne resteront pas dans les mémoires, et on n'échappe pas au chaebol orphelin incompris tellement seul dans son château princier, ni à son oncle vénal qui manigance dans l'ombre.
Mais là où on ne s'y attend pas surgissent deux constats étonnants : tout d'abord celui de l'impossible imitation de la chaleur humaine par des robots sophistiqués ; et pourtant une des conclusions est que l'androïde Aji3 devient tellement performante qu'elle finit par pouvoir apporter du réconfort aux gens. Mais ce passage bien niais ne peut pas faire oublier que ce qui se passe entre les personnages principaux, justement, vient du fait que le robot a été remplacé par une vraie personne, dont tout l'intérêt va être le fameux "mode ami" -comprendre sa spontanéité-, ce que l'androïde ne saura jamais reproduire.
L'autre démonstration, qui m'a laissé pantoise un moment, est celle de la liberté comme pré-requis indispensable à une relation amoureuse (entre autres).
Le moment le plus réussi pour moi reste celui où Kim Min Hyuk se questionne sur les sentiments qu'il commence à éprouver pour Aji3. En effet, Aji3 est censée n'être au fond qu'un système programmé, qui ne peut restituer que ce qu'on lui a appris, et qui a été personnalisé par Kim Min Huyk lui-même qui plus est. Tout ce que lui renvoie Aji3 ne vient en théorie que de ce qu'il lui a lui-même appris. L'affection éprouvée lui semble alors totalement vaine puisque toute éventuelle réciprocité de la part d'Aji3 ne peut finalement être qu'illusoire.
Cela montre à mon sens à quel point la tentation que l'autre soit exactement comme on souhaiterait qu'il soit (but recherché d'ailleurs par le concepteur de l'androïde) mène au bout du compte à une impasse. Et que par conséquent toute la valeur de ce qu'apporte l'autre dans la relation vient de la liberté avec laquelle il prend ces initiatives.
Wouah, mais d'où vient cette gratitude qui m'envahit soudain pour le fait que les autres soient imprévisibles et pour l'envie de les accepter tels qu'ils sont ????? Que m'arrive-t-il ???? O_O'
Je n'en reviens toujours pas d'être tombée sur une telle mise en évidence presque philosophique en plein milieu d'un drama a priori sans surprise, qui ne paye pas de mine par ailleurs.
Pas de regret donc, car même si la 2e moitié n'est pas sensationnelle, voire le dernier épisode carrément nul, cela valait le coup d'y jeter un œil. Cela m'aura permis de voir Uhm Ki Joon dans un rôle de chercheur décalé (aux antipodes du très vilain Min Ho de Defendant), mais également de faire l'heureuse découverte du sourire éblouissant de Yoo Seung Ho (1500 lumens je pense) à côté duquel il aurait été bien dommage de passer.