I.R.I.A.
6.9
I.R.I.A.

OAV (1994)

Je devais avoir environ dix ans quand j'ai découvert cette série d'animation, au travers deux VHS cachées dans un recoin de l'étagère des vidéos, à la bibliothèque de mon village. La bibliothécaire n'était pas très calée dans "ce genre de sottises" comme elle disait. Elle m'avait quand même autorisé à les emprunter sous réserve de les rapporter avant deux semaines afin de les rendre à la bibliothèque départementale de prêt.


C'est ainsi que j'ai pu regarder quatre épisodes (sur les six que comptent la série) d'une traite dans le courant de l'après-midi ... Et quelle claque ! Je n'avais jamais eu aussi peur devant un dessin-animé en dehors des épisodes de Ken le survivant qui passaient quelques années plus tôt dans le Club Dorothée. Je les ai rendu dès le lendemain en me disant que c'était nul et horrible ... Avant de les réemprunter quelques jours plus tard pour les revisionner.


Quelque chose s'était passé autour de cette œuvre qui m'avait donc marqué et je ne savais dire quoi ... Si j'insiste sur les conditions qui m'ont amené à regarder cette série plutôt que de parler de son intrigue, c'est avant tout car je n'en ai gardé qu'un souvenir vague pendant plus de quinze ans sans pouvoir me rappeler de son titre !


Tout ce que j'avais comme souvenirs, c'était que :
- J'arrivais à fredonner l'air du générique, qui par ailleurs montrait des phases de "pfiu-pfiu" dans un univers futuriste japonisant qui rembobinait vers la fin.
- Le premier épisode était glauque, à un moment la fille, son frère (j'avais retenu que c'était son frère, quoi ...) et un de ses potes black allaient dans un vaisseau spatial où tout le monde était mort, il y avait du sang partout et surtout trois horribles créatures (alors qu'il n'y en avait qu'une) qui les prenaient en chasse.
- Dans les épisodes suivants, l'héroïne se crashait sur une planète de type western désertique à la japonaise où elle faisait la rencontre d'un gamin passionné par ses nichons avant de, quelques scènes plus tard, utiliser un bazooka à l'envers sur un monstre qui ressemblait à son frère dans un hangar. Quelques temps encore après, elle se douchait toute nue (oui, toute nue, comme n'importe quelle fille normale qui se douche ... J'avais dix ans bordel !) puis faisait du yo-yo avec un mec depuis le haut d'un immeuble avant de constater que le pote black de son frère était devenu une montre holographique ...


J'avais tout essayé pour trouver le titre de cette série : retourner à la bibliothèque pour voir ma fiche d'emprunt (depuis le temps, pensez-vous, ils sont passé au numérique et ont tout bazardé ...), tapé des mots-clés sur Google ... Mais rien. Rien jusqu'à ce qu'un pote à qui j'en ai parlé me dise que c'était bien le genre d'animé qui étaient produits dans les années 80, glauques et dont la violence mal-dosée étaient un traquenard pour les occidentaux qui étaient nombreux - à l'époque - à penser que les dessins-animés étaient fait uniquement pour les enfants. Merci, mais ça ne m'avançait pas plus, je savais tout ça ...


Du coup le même jour, j'ai tenté une dernière carte : le site Senscritique que je connaissais depuis peu grâce à ma formation en documentation. Je n'avais pas un fol espoir de trouver la référence, mais en tapant dans ma barre de recherche "Animés des années 80 Senscritique ", je suis tombé sur cet article (https://www.senscritique.com/liste/Les_annees_80_90_l_age_d_or_de_la_Japanimation_partie_1_les/494197#page-2/) dont le bandeau m'a une première fois fait de l'oeil avec une silhouette familière. A la deuxième page rebelote, cette même silhouette familière et un synopsis vaguement similaire à mes souvenirs m'ont mis bien mal à l'aise ... "Peut-être que oui" ... "Et si c'était bien ça" ... J'ai ensuite effectué une recherche rapide sur YouTube pour savoir si le générique correspondait ... Bingo !


J'en ai pleuré (vraiment !) d'avoir mis tout ce temps à retrouver un putain de titre ! Plus de quinze ans à me hanter régulièrement et à faire des recherches stériles avant de trouver enfin la sérénité.


I.R.I.A. ... I.R.I.A. : Zeiram the animation.


Le pire dans tout ça, c'est que j'ai commandé direct les DVD, sans réfléchir, pour enfin connaitre la fin de l'histoire. Au final, la série est plutôt bonne sans révolutionner l'animation, j'ai beaucoup apprécié les environnements et en particulier les bâtiments et véhicules futuristes avec des éléments japonisant traditionnels. Un bon 7/10 malgré tout bien loin de mes oeuvres favorites. Mais c'est surtout, vous l'aurez compris, mon histoire particulière avec I.R.I.A. qui fait qu'elle tient une place particulière dans mon coeur ... Qu'elle a fini par reboucher.

Harlequeen
7
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le 24 juil. 2021

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Harlequeen

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