Comme d'hab' les anglais prennent le temps d'ouvrir de nouvelles pistes sur des thèmes pourtant éculés, ici les zombies. Donc au lieu de s'embarquer dans une énième pandémie inexpliquée et suivre les survivants, cette fois la série débute directement quand le problème a été réglé : 3 années plutôt (ou 4), des personnes mortes sont revenues à la vie en zombies dévoreurs de chair ; depuis tout ce temps ils ont été traité médicalement et un traitement à prendre chaque jour a été trouvé pour qu'ils "retrouvent leurs esprits" malgré l'apparence physique qui reste putréfiée (on les incite tout de même à se maquiller et mettre des lentilles).
Le problème étant en théorie maîtrisé, on va suivre Kieren Walker (ex-suicidé) qui retourne dans sa famille dans son patelin d'origine où de vives tensions subsistent, ce dernier ayant subit les assauts des premiers "ressuscités" de manière violente.
Si le scénario est au poil en s'attachant à approfondir le côté humain de ce genre de situations, le rythme reste assez lent. Dans la première saison on va voir les retrouvailles de Kieren avec ses parents et sa soeur qui n'a toujours pas digéré son suicide et s'est enrôlée dans une organisation créée pour lutter contre les zombies. En plus de ces retrouvailles compliquées s'ajoute la tension ambiante dans le village où la plupart des habitants traquent le moindre mort-vivant de retour et certains zombies ayant la haine d'être rejetés par la société prennent une drogue de l'oubli pour revenir à l'état de zombie sauvage.
Et.... Et c'est chiant ! C'est long, la soeur éternellement insatisfaite et influençable saoule, l'acteur jouant Kieren est excellent mais le tout manque de rythme et du coup ne devient pas captivant, les pistes diverses sont ouvertes mais ne mènent sur rien de bien concret.
Mais l'idée reste originale donc on continue jusqu'à la saison 2.
Lors de cette saison 2, le rythme s'accélère. La meilleure amie "undead" de Kieren revient en ville avec son petit ami Simon, meneur d'une mouvance zombie qui attend religieusement qu'une prophétie se réalise : un nouvelle vague de résurrection ; beaucoup de zombies prennent des pilules de l'oubli dans des zones très fréquentées pour faire un max de victimes ; une députée membre d'un parti "Victus" prône plus que jamais l'éradication des "ex-zombies" la menace étant trop forte, etc...
Bref, beaucoup de choses se passent, les acteurs sont excellents et finissent par rendre leurs personnages réellement attachants (je pense à Kieren, Amy, Simon et Philip) et la série finie donc par trouver son rythme de croisière.
Entre intrigue profonde réaliste et fantasmée sur les raisons de leur retour à la vie ; histoire de love touchantes sans mélodrames ou trop de fioritures ; et tensions toujours omniprésentes entre undead et habitants ; y a de quoi se nourrir.
Et là le final de la saison 2 te tire les larmes comme une merde (ouais ou alors juste moi, #tropdesensibilité) et en même temps te fait un cliffhanger de malade avec de nouvelles intrigues (ATTENTION SPOIL Kieren qui a les mêmes symptômes qu'Amy quand son corps a recommencé à vivre ; l'idée de la 2nde résurrection pas abandonnées par certains fanatiques ; deux agents mystérieux qui veulent déterrer le cadavre d'Amy).
Donc là tu te dis que t'es vraiment trop conne d'avoir commencé la série en sachant que son statut était "arrêtée". Donc tu reverras ces acteurs jouant ces personnages dans ce contexte et t'as les boules.
C'est le jeu ma pauvre Lucette.
P.S. : Oh et pour ceux qui en retiennent principalement l'homosexualité du personnage principal... C'est dire comme ça m'était même pas venu à l'esprit de le mentionner ! Je pense que le sujet est vraiment pas là et c'est peut-être ça la force qu'il a sur ce sujet si on devait en trouver une. Y a pas d'éternelle pleurnicherie là-dessus, ça se répète pas inlassablement, bref on s'en bat les couilles et c'est ça qu'est bon.