Intriguant et bien moins inoffensif que ne le laissent entendre ses designs passe-partout, Interlude tient d'un remarquable exercice de style, parfaitement mis en valeur par une mise en scène audacieuse et maîtrisée. L'intrigue est complexe (même si elle se révèle l'être moins qu'on aurait pu l'espérer), la musique magnifique (jusqu'au générique de fin décalé), l'ambiance hésite entre obscurité, amertume et nostalgie... si bien que l'ensemble se révèle passionnant, et ne cesse pas de hanter ensuite. On échappe au gore gratuit, mais quel dommage qu'un fan service ridicule (pléonasme) et totalement inutile vienne parfois teinter l'oeuvre d'immaturité, on s'en serait passé volontiers... Pour autant, cette série d'OAV s'avère être un must have pour tout amateur de curiosités torturées, mais dans le sens subtil du terme.
De quoi donner envie de trouver le jeu qui l'a inspiré, histoire d'éclaircir certaines questions (secondaires, par chance) restées sans réponses, et de le donner à manger à sa PS2 (ou à sa Dreamcast) (mais pour ça, il faut se lever de bonheur, lire le japonais et avoir de gros sous !).