Cette saison s'ouvre par un petit arc centré autour de Gojo Satoru et de ses débuts en tant qu'exorciste, bien avant qu'Itadori n'ait eu ces premiers poils au pubis. L'animé prend le parti de nous présenter la génération d'exorcistes précédente, d'essayer de nous expliquer les pouvoirs de Gojo ( que je n'ai toujours pas bien compris, bleu, rouge, violet ! ), mais aussi et surtout de nous raconter son amitié avec un certain Geto, qui n'est autre que le grand méchant et instigateur que l'on reconnaît de la saison 1.
On est alors intrigués : allons nous avoir une rivalité façon Naruto vs Sasuke, ou les idéologies et convictions de ces 2 amis ont finis par les mettre sur des chemins opposés ? On aurait vraiment préféré cela à ce que les créateurs nous ont proposé. Toute l'intrigue retombe quand on nous dévoile que Gato est mort ( tué par Gojo ) et son corps est maintenant possédé par un fléau ( vous auriez dû entendre mon soupir à ce moment là ). Les premiers épisodes ne servent alors plus à rien. Les dilemmes et questions éthiques évoqués s'évaporent et on vous donne maintenant : l'indicent de Shibuya.
L'incident de Shibuya est d'abord introduit par la recherche de la taupe qui a permis l'entrée des fléaux sur le périmètre de l'école dans la saison 1. Une intrigue de littéralement 2 minutes autour de la recherche de la taupe, nous fait découvrir Machamaru sous un nouveau jour avant que celui-ci ne trouve une fin tragique. Ce mini-arc de quelques épisodes souligne encore une fois le plus gros défaut de l'animé : une vitesse de narration trop élevée. La taupe est trouvée en 10 secondes chrono, et il s'agit de Machamaru, que l'on a très peu vu lors de la saison 1. Résultat des comptes : on s'en fiche qu'il ait trahi les exorcistes, et on s'en fiche qu'il crève à la fin, même s'il a tenté de prévenir ces camarades du plan du 31 octobre à Shibuya.
Shibuya....Je ne pensais pas pouvoir dire qu'il y avait trop de combats dans un shonen, mais... il y en avait trop, rendant l'enjeu de chacune de ces joutes beaucoup moins intéressant. On est bien entendu saisi par la stratégie mise en place par l'équipe des fléaux lors de l'incident de Shibuya, se servant de simples mortels comme boucliers humains pour empêcher Gojo d'utiliser allègrement ces pouvoirs hors-normes, mais en dehors de ce combat tous les autres affrontements ne présentent pas de mécanismes intéressants ou originaux, ni de défis particulièrement compliqués que nos héros doivent résoudre.
Au delà de créer une expérience de visionnage très répétitive et lassante, certaines actions lors de ces batailles sont si illisibles, qu'on se demande ce qu'il se passe, nous faisant sortir de l'animé. La mort de certains personnages tombe à plat, simplement parce qu'on a pas eu assez de temps pour s'attacher à eux.
On fera une mention spéciale aux combats impliquants Sukuna. Bien que légèrement catapulté de nulle part, le spectateur réalise grâce à ces combats toute la puissance de Sukuna, qui détruit littéralement la ville et fait l'étalage de pouvoirs qui vont certainement donner à Gojo a run for his money.