Très attendu ( par moi en tout cas ) remake de la franchise Alien ( 1979 ), Alien Romulus ne déçoit pas. Après de très moyens prequels avec Prometheus et Covenant, le réalisateur uruguayen nous signe cette fois-ci un remake de qualité qui parvient à reprendre l'essence de la franchise en la mettant au goût du jour.
Weyland-Yutani, comme dans le film original, a une place centrale dans le processus narratif et la progression de l'histoire. Dans ce volet, nous découvrons avec légèrement plus de détails l'exploitation sans pitié à laquelle les employés de cette compagnie multiplanétaire font face, poussant nos protagonistes à prendre de grands risques pour en échapper.
Le réalisateur choisit de faire de nombreuses références aux premiers films, référence qui pour certains ( comme moi ) seront bienvenues et d'autres seront un espèce de fan service démagogique. On y retrouve même Rook, un androïd laissé pour mort sur une épave, qui reprends les traits d'Ian Holm, l'acteur qui a joué Ash, l'android du 1er volet. Si l'utilisation d'images de synthèse pour réanimer cet acteur décédé en 2020 pose de nombreuses questions d'éthique très légitimes, ce choix permet de créer une cohérence dans l'univers de la franchise que j'ai personnellement trouvé très appréciable.
Dans ce remake à la bande son correcte, les protagonistes sont très vite mis au courant du danger que pose le xénomorphe, grâce aux explications de Rook et avec des preuves a l'appui dans l'entièreté de l'épave. Les règles du jeu sont très vite posées et il incombe maintenant aux héros de se débrouiller pour l'emporter avec leur vie. Ici, pas de traque du xénomorphe, pas de courage inconsidéré ; un seul but : la survie. C'est ainsi que les drames s'enchainent tout au long du film, avec des liens de causes à effets crédibles et vraisemblables et un rythme maîtrisé.
Sans changer les règles des films survival, Fede ici en délivre un de très bonne qualité en nous immergeant parfaitement dans l'univers de la franchise Alien. Le vrai problème de cet opus pourrait être dans le choix du casting. Si la plupart des acteurs font un travail correcte, aucune de ces performances ne marquera les esprits à part peut être celle de David Jonsson qui joue l'androïd Andy. Sa performance brille car il a l'occasion de jouer deux personnalités opposées en l'espace d'un film.