Le Battle Royale est la grande tendance du moment, surtout dans le jeu vidéo. Et Junni Taisen applique cette formule dans le monde de la japanimation en cette fin d’année. Mais la « guerre du zodiaque », qui est le point de départ de l’animé, est en fait assez secondaire. C’est une œuvre sur l’impact de la guerre sur ceux qui la pratiquent, qui met l’action de côté et préfère proposer de la stratégie et des flashbacks en quantité.
Juuni Taisen, c’est la Guerre du Zodiaque. Une confrontation entre douze guerriers représentant chacun un animal du zodiaque chinois, qui doivent s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui pourra exaucer le souhait de son choix. Douze soldats d’élite qui vont se trahir, se manipuler, s’affronter et mourir dans une ville rendue entièrement déserte pour l’occasion. Zodiac War, c’est bien parce que ce n’est pas que de l’action comme on aurait pu s’y attendre. Les combats sont souvent expéditifs, et la plupart des morts n’arrivent pas dans le contexte d’une confrontation directe. Chaque personnage a droit a son flashback qui raconte comment il en est arrivé là, et ils sont intéressants puisqu’ils présentent différents aspects de la guerre. C’est même un peu bizarre que par épisode, il y a 5-6 minutes de la Guerre du Zodiaque et un quart d’heure de flashback. Les personnages, on apprend à les connaitre en creusant leur passé. C’est vraiment intéressant, sans vraiment être transcendant ou bouleversant.
Visuellement, Juuni Taisen offre un joli cadeau : de la CGI bien utilisé, qui a de la gueule. Loin des catastrophes Ajin et Berserk, exemples remarquables d’une CGI dégueulasse. Après, c’est bien beau, mais sur plusieurs épisodes, ça n’est pas très qualitatif. L’épisode flashback des jumeaux est, à plusieurs reprises, amateur de plans bancals, de chara-design a la finition approximative et une animation générale très lente.
Zodiac War est un animé intéressant, qui rend le battle royale assez originale et qui raconte des choses en évitant l’écueil de l’action pur et dur. Après, ça aurait pu avoir plus de gueule au niveau du visuel, mais bon, on ne peut pas tout avoir…