Nous voici face à une série animée qui contrairement à beaucoup d'autres semble avoir une certaine ambition (je ne dis pas que je n'aime pas les animes sans prétentions mais juste qu'on en voit trop peu comme celui-ci à mon goût). Ce n'est effectivement pas toutes les semaines que l'on tombe sur un anime qui veut parler de l’Humanité, son rapport à elle-même et à la transcendance.
Le pitch est assez simple, un cube géant (le fameux «Kado» du titre) apparaît sur terre avec à l’intérieur un être mystérieux venu d’au-delà de notre univers et possédant des facultés qui nous dépassent. Cet être au nom rigolo (Yaha-kui ZaShunina), étranger à des concepts humains tels que le bien et le mal, a apporté dans ses valises une «technologie» incroyable dans le but de permettre à l’humanité d’évoluer.
Au départ, le traitement de l’événement et de ses répercussions sur le monde entier est assez juste et l'anime est de ce fait une agréable surprise. L'anime traite les événements non seulement à l’échelle de l’humanité mais aussi à l’échelle humaine par le biais d'un groupe de personnes qui sont en contact direct avec l’entité et le cube. La découverte des pouvoirs d'un autre monde (Kado, le Wam, Sansa et Nenomis-hein) et son impact aussi bien positif que négatif sur l’humanité; c'est l'occasion d'aborder des questions intéressantes. De plus, cette découverte se faisant progressivement (ZaShunina prévoit d'offrir ces quatre choses au monde l'une après l'autre), chaque étape occasionne son lot de questions.
Le personnage de ZaShunina est d'ailleurs intéressant de par le regard qu'il pose sur l’humanité et toutes les contradictions qu'elle porte. Ses principaux interlocuteurs eux-mêmes, à savoir le gouvernement japonais et les négociateurs Shindo et Tsukai, semblent avoir des avis assez divergents.
L'anime soulève donc pas mal de points intéressants jusqu'à l’épisode 9 qui est véritablement le tournant de l'histoire. Cet épisode est celui du grand écart: on croit atteindre le sommet de la montagne avant de tomber au fond de l’océan.
La découverte de Nenomis-hein et de l’étendue infinie de ce pouvoir est saisissante. Shindo, qui pourtant pensait que l’humanité devait accepter les pouvoirs offerts par ZaShunina, semble totalement déboussolé et perd ses certitudes.
En voyant cet épisode, on pense que l'anime atteint son pic et que ça risque de continuer sur cette voie jusqu'à la fin puis vient ce retournement de situation tombé de nulle part et qui va foutre en l'air la fin de l’épisode et tout le reste de l'anime, ce qui me fout vraiment les boules vu que je commençais vraiment à le kiffer cet anime et que la tournure que ça prend est ridicule et oh mon dieu ils n'ont pas osé quelle honte de faire un truc pareil ça décrédibilise tout ce qui s'est produit avant ce retournement de situation de mes deux de ma grand mère.
Bref, autant le dire, la fin est nanardesque. Tout vole en éclats: ZaShunina devient un personnage caricatural, Shindo aussi, Tsukai aussi; la fin de la série est la caricature du plus mauvais shonen que l'on puisse imaginer.
Sekaisuru Kado me laisse vraiment perplexe; entre neuf épisodes intéressants et les trois derniers navets, il y a une différence tellement abyssale que j'ai eu l'air de rêver en voyant la fin. Malgré tout, à mon avis cet anime vaut plus la peine d’être regardé qu'un de ces sempiternels nids à fan service. Matez le, en plus l'opening est pas mal (c'est totalement subjectif, si ça se trouve vous serez déçus mais cet opening me plaît vraiment).