Kaiba, c’est un peu comme si tu mélangeais un trip sous acide avec une réflexion philosophique sur l’âme humaine, tout en dessinant le tout avec des crayons de couleurs sortis tout droit d’un carnet de croquis d’enfant. Derrière son style visuel innocent et coloré se cache une série complexe, à la fois déstabilisante et poignante, où la technologie a transformé l’essence même de l’humanité en un produit de consommation. Bienvenue dans un monde où les souvenirs se téléchargent comme des fichiers MP3, et où changer de corps est aussi banal que changer de chemise... mais sans garantie satisfait ou remboursé.
L’histoire commence avec un protagoniste amnésique, Kaiba (oui, c’est son nom), qui se réveille dans un monde étrange sans aucun souvenir de qui il est. Ce qui n’aide pas, c’est que dans cet univers, les corps peuvent être remplacés, les identités échangées, et la notion même d’individualité est devenue floue. Le monde est divisé entre ceux qui ont les moyens de stocker leurs souvenirs et de vivre éternellement en changeant de corps à volonté, et les pauvres, qui sont laissés à la merci du système, souvent obligés de vendre leur propre chair pour survivre. Dit comme ça, ça a l’air super déprimant... et en fait, ça l’est un peu.
L’un des aspects les plus frappants de Kaiba, c’est son style visuel. À première vue, tu pourrais croire que c’est un dessin animé pour enfants avec ses personnages aux formes simplifiées, ses couleurs vives et ses décors un peu naïfs. Mais ne te laisse pas tromper par cette apparence enfantine : Kaiba est en fait une série de science-fiction dystopique qui va te retourner le cerveau. Les visuels doux et presque mignons contrastent avec la brutalité des thèmes abordés : la perte d’identité, la mort, la souffrance, et l’exploitation des corps humains.
Au fur et à mesure que Kaiba voyage de planète en planète pour récupérer ses souvenirs et découvrir qui il est vraiment, on est plongé dans une série d’épisodes souvent surréalistes, parfois mélancoliques, où chaque nouvelle planète explore un aspect différent de la société. Une planète est centrée sur l’amour et la trahison, une autre sur la pauvreté et l’oppression. Les épisodes semblent parfois décousus, mais au final, tout se relie dans une quête existentielle sur ce que cela signifie d’être humain.
Là où Kaiba brille vraiment, c’est dans sa capacité à te faire ressentir des émotions profondes sans avoir besoin de dialogues complexes ou de longs monologues. Les personnages, bien que souvent interchangeables au sens littéral, ont tous des histoires poignantes, et la série joue sur ces moments de tendresse ou de tragédie avec une délicatesse rare. Kaiba lui-même, malgré son amnésie et son apparence changeante, devient un point d’ancrage émotionnel pour le spectateur, même si tu te surprends parfois à te demander : "Mais qu’est-ce qui se passe VRAIMENT ici ?"
La série aborde également des questions philosophiques fascinantes. Si les souvenirs peuvent être transférés de corps en corps, qu’est-ce qui définit l’individu ? Le corps est-il juste un contenant ? Et qu’en est-il des émotions, de l’âme ? Kaiba pose ces questions sans jamais te donner de réponses toutes faites, et c’est ce qui la rend à la fois intrigante et frustrante. Tu as l’impression d’être plongé dans un rêve étrange, où tout fait sens d’une manière abstraite, mais où chaque détail soulève encore plus de questions que de réponses.
Cependant, Kaiba n’est pas sans défauts. Son rythme peut parfois être lent, voire contemplatif, et certains spectateurs peuvent se perdre dans le côté un peu trop onirique de l’histoire. La série n’est pas toujours facile à suivre, et si tu n’es pas prêt à plonger dans un univers où les lois de la logique sont parfois laissées de côté pour mieux explorer les émotions, tu risques de décrocher. Certaines intrigues sont laissées en suspens ou peu explorées, ce qui peut frustrer ceux qui attendent des réponses claires à chaque mystère.
En résumé, Kaiba est une œuvre audacieuse qui te prend par surprise avec son apparence douce et colorée, avant de te frapper avec des thèmes sombres et complexes. Si tu es prêt à embarquer dans une aventure à la fois visuelle et philosophique, où chaque épisode te fera réfléchir sur la nature de l’existence et de l’identité, cette série est faite pour toi. Mais prépare-toi à sortir de l’expérience avec plus de questions que de réponses, et avec un sentiment étrange, comme si tu venais de rêver quelque chose de beau, mais d’incompréhensible.