Alors que je contemplais une dernière fois l'océan des sorties anime 2020, pensant en avoir extrait toutes les perles, l'une d'elle vient pourtant me toucher le bout du pied.
D'abord surpris par le speech (Un père essaie à tout pris de cacher à sa fille qu'il est mangaka, summum de la honte selon de lui) puis dubitatif à cause du risque de redondance des gags, je laisse malgré tout la perle m'emporter avec elle.
Au fond de l'océan, une myriade de couleurs m'enveloppe, mises en valeurs par une lumière douce et des chara designs épurés et simples, gommés de tout artifices. Au bout de quelques épisodes, un instinct paternel enfoui s'éveille alors. Observer Hime, parangon de vertu et de gentillesse, s'extasier et réagir avec une naïveté enfantine à tout et n'importe quoi, est sûrement le plus beau passe temps qui puisse exister. L'humour ponctue agréablement l'ensemble, on découvre quelques tips sur le monde des mangaka, jonglant entre critique véhémente du milieu étouffé par les éditeurs et véritable lieu de catharsie. On observe aussi quelques moments émouvants. On rit. On pleure.
Voir la relation puissante qui anime cette fille et son père est un délice de chaque instant, et il est si dur de se dire que c'est pourtant bel et bien fini. Et oui, cette idylle estivale n'aura duré que 12 épisodes, et pourtant, on aura eu l'impression qu'elle a duré toute une vie.