Kanon... ou Ayu au pays des Taiyakis

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Introduction
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Kanon (2006) est la seconde adaptation d'un VN particulièrement réputé des années 90. Une version animé de 2002 existe, mais beaucoup moins développée graphiquement et scénaristiquement que sa version cadette de 2006.

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Scénario ~ ★★★★✩
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Synopsis : Yuichi Aizawa revient après 7 ans d'absence dans la ville dans laquelle il a passé son enfance. Il s'installe alors chez sa cousine, Nayuki Minase, en attendant la fin de sa scolarité. Il ne se rappelle cependant que de très peu de choses concernant son passé dans cette ville, et c'est à mesure du temps rattrapé avec ses amies d'antan qu'il se rappellera peut-être des divers travers de son passé.

Le synopsis le laisse assez peu transparaître, mais le visual novel dont cet anime est tiré était en réalité un eroge. En cela, il faut comprendre que dans le jeu, il se les fait toutes, dans des arcs bien entendu différents (la polygamie c'est mal !). Ainsi, dans l'anime, notre cher mal alpha n'est pas au centre d'une quête pour la gloire de l'amour et la procréation, mais plutôt dans une quête d'accomplissement personnel et de l'autre. Yuichi, en interagissant et en aidant les autres protagonistes, aidera ces-dernières à s'accomplir tout en en tirant certains fruits : recouvrer petit à petit les oublis de son passé. Je préfère l'expliquer ainsi car d'aspect, le scénario est coupé en plusieurs arcs où assez souvent, l'histoire tourne autour des soucis d'une des filles que le héros tente d'aider. Plus bateau, tu meurs (ou tu coules, je sors)... sauf qu'ici pas tant que ça. On se retrouve devant une histoire riche, haute en couleur avec une trame joliement présentée. L'histoire évolue, les personnages aussi, et finalement, on sort de cette habitude de scénario hyper sectarisé, ce qui m'a beaucoup plu.
Hélas, un petit quelque chose se cache dans toutes ces belles paroles, quelque chose que l'on retrouve dans Clannad aussi : Le surnaturel. Le problème du studio Key, c'est qu'il met en place un monde où la croyance des gens pour le divin et le surnaturel est poussé à son paroxysme, ce qui amène à des personnages complètement ouverts aux fantômes et autres. Voir un fantôme, nier la réalité, relativiser, se poser la question de si ça peut être vrai ou pas, etc... ça c'est un schéma cohérent. Dans Kanon, tout le monde est trop trop trop ouvert, rien ne les étonne, ou alors pas plus d'une demi-seconde. Pourquoi pas ? Le problème, c'est quand ça permet de justifier des cliffhangers du scénario. Ça décridibilise d'une part le côté réaliste et attentiste que l'on se faisait de l'issue d'un événement, mais en plus ça le rend confus et de ce fait, moins accessible.
Et tout ça, c'est très dommage, car ils maîtrisent très bien leur sujet (surnat') et ça donne de très jolies choses. Le scénario est très plaisant, du début à la fin, et on s'investit assez facilement dedans, émotionnellement parlant.

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Personnages ~ ★★★✩✩ 
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Alors là c'est la partie un peu drôle. Comment ai-je pu autant apprécier cet animé tout en n'aimant qu'une infime partie des personnages. Quand bien même ils croient tous en les choses les plus surnaturelles possibles, il faut bien avouer que des soucis plus réels (quel jeu de mots!) existent.
Tout d'abord, de nombreux personnages ont des attitudes et personnalités EXTREMEMENT agaçantes. Mai, coincée silencieuse stéréotypée au possible, Kaori, conne à crever, Makoto, plus gamine tu meurs (et son arc fais mal au c**), Nayuki, plus fantomatique tu meurs (encore plus). Encore heureux que les vrais personnages principaux, Yuichi et Ayu, soient là pour relever un peu le niveau, et encore, je suis sûr qu'on pourrait leur trouver quelques défauts avec un poil plus d'objectivité. Shiori Misaka est un personnage terriblement attachant, elle a une personnalité plaisante et ses apparitions sont toujours source de légèreté.
Malgré toutes ces critiques, lancé dans un arc, on ne se rend pas tellement compte de tous ces défauts. Disons qu'il faut juste être prudent à ne pas s'attendre aux personnages les plus originaux du monde. Yuichi, présent partout, est un personnage très amusant dans sa façon de parler, et très plaisant à suivre tout au long de la série. Ayu, bien que très moe (non sans dèc'!) est adorable et nous donne envie de la découvrir, mystérieuse qu'elle est.
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Graphismes ~ ★★★★★ 
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5 étoiles, choix personnel. Ça a 10 ans, et effectivement, c'est plus à la pointe de la technologie. Mais les plans, le travail sur le dessin, beaucoup trop de choses donnent à cet anime une touche caractéristique (l'univers graphique de Key qui ressort) valant carrément le coup d'oeil.
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Musique ~ ★★★★★
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Un OP et un ED en béton. Une OST qui colle en tout point, mais qui provient du VN, dont les OST sont très souvent d'excellente qualité. Quelques morceaux sortent du lot.
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Intérêt ~ ★★★★★
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Plus je m'aventure dans les belles histoires du studio Key et plus je les aime. Comme il a pu l'être expliqué plus tôt, il faut être préparé à ce petit côté surnaturel pour pouvoir apprécier plus aisément les œuvres de ce studio. Et quelle œuvre que Kanon ! Assez peu notifié de ma part, le côté émotionnel de chacun sera mis à rude épreuve dans certains moments et franchement, quand on regarde un anime de cette teneur, c'est le but recherché non ? Pari réussi pour moi donc. Kanon est un anime bourré de belles choses, de moins bonnes aussi, mais ce n'est pas pour autant qu'il n'en demeure pas à juste titre un des meilleurs animés de son genre. Une jolie narration, des décors et musiques de toute beauté pour nous y accompagner, et bienvenue dans Kanon, un monde où surnaturel et émotions se lient pour vous conduire tout droit dans une histoire qui en vaut vraiment le coup.