Pour moi le meilleur Key

(Je n'ai pas touché au VN donc je ne parlerai pas de ses qualités d'adaptation.)

Kanon (2006) est une nouvelle tentative d'adapter le visual novel du même nom sorti en 2000 ; la première datant de 2002 et n'ayant pas été très bien accueillie (en effet pour résumer la différence une image est très efficace : 2002vs2006

bon en réalité l'image de gauche est photoshopée/exagérée pour être hilarante -je meurs à chaque fois- mais elle existe pour se moquer des dessins médiocres de la première adaptation)

En bref, la question est de savoir si retenter une adaptation était vraiment une bonne idée ? La réponse est immédiate, OUI !

Kanon raconte le retour de Yuuichi Aizawa dans sa ville natale après 7 ans d'absence, qui ne sont pas détaillés. Il est ce type de Main Character qui souffre d'amnésie, par conséquent, il ne se rappelle plus rien des événements d'il y a sept ans. Logé chez sa cousine Nayuki, il va lentement rentrer en contact avec ses connaissances d'autrefois, et retrouver les souvenirs qu'il avait perdus.
Le scénario fait très random, mais comme chaque fois avec Key, le développement qui suit piquante les choses (pour le meilleur et pour le pire).

L'anime excelle dans le contexte présenté, l'environnement, la musique, la direction artistique, etc. Toutes ces choses qui se complètent parfaitement dans Kanon, avec des plans magnifiques pour un anime de 2006, la ville enneigée, les musiques dont seul Maeda a le secret (https://www.youtube.com/watch?v=kzkrxAjsPpc salut), la palette d'émotions (souvent évoqué pour Clannad, très présent dans celui-ci).

Le format VN qui consiste à présenter par petits arcs les routes des différentes figures féminines de l'anime peut rebuter certains, mais ce n'est pas un argument suffisant pour dissuader le spectateur de continuer ; en effet chacune des histoires vaut le coup d'oeil et est bien travaillée (On aurait peut-être préféré une conclusion moins floue pour celle de Shiori quand même).

Néanmoins le personnage de Ayu est développé de manière continue dans les 24 épisodes à l'aide de petites séquences émotionnelles, qui rappellent un peu Clannad (ou est-ce l'inverse?). Et pour cause, l'anime se centre finalement sur elle au cours des 6 derniers épisodes et son histoire m'a définitivement fait couler des larmes. (Avant tout parce qu'elle est irrésistible quand elle dit ~Uguu, je l'avoue!)

Au final, cet anime qui utilise le « Canon » de Pachelbel dans sa soundtrack, nous communique toute la chaleur d'une famille aimante et solidaire, celle d'Akiko et Nayaki qui nous accompagne dès le premier épisode et jusqu'à la fin.
Kanon fait l'effet d'un long rêve qu'on aurait du mal à distinguer de la réalité, spécialement quand on considère sa conclusion.

Une réussite donc !