Katanagatari est un OVNI à plusieurs points de vue. Sur le format pour commencer avec des épisodes TV étant sortis au rythme d'un par mois mais d'une durée de 50 minutes chacun. C'est pratiquement des OAV et la qualité s'en ressent très positivement. Graphiquement c'est là encore très original avec des traits de visages ou de personnages simplistes mais aux arrières plans très élaborés jouant sur plusieurs degrés. Le tout étant très coloré et diversifié. On a l'impression de se retrouver devant un livre de "conte de fée" ouvert. Tout le chara design est original (et souvent drôle à la fois) et concourt à renforcer cette impression. Tout est à imaginer ! L'animation est également exemplaire, surtout lors des séances de combats.
L'autre grosse originalité c'est le scénario et les personnages. On connaissait Zoro le bretteur aux 3 sabres (One Piece), découvrez Shichika le bretteur... sans sabre. Mais si vous vous vous attendez à du shonen vous allez déçu car Katanagatari intègre à peu près tous les éléments propres aux animés sans jamais rien privilégier. Il y a évidement un côté shonen à travers les combats, mais la relation entre lui et Togame relève pour bonne part du Shojo (du bon hein !).
Enfin il va sans dire que la série est souvent drôle, parfois triste, violente et globalement très philosophique. Car en fait dans son récit Katanagatari appartient indiscutablement au genre du Chambara. Tout tourne autour de l'histoire du Japon, des sabres/armes, des rapports bretteurs/maitres, du développement de soi, du sens de se battre, etc... tout ce dont il a toujours été question dans les Chambara. Et là encore Katanagatari intègre tous ces éléments, et ceci de manière parfaitement ordonné, afin de nous amener à une fin des plus compréhensible en dépit d'une entrée en matière pouvant paraître frustrante. Là il est uniquement question du dernier épisode.
Dernier gros point fort c'est la partie sonore. Commençons par féliciter les doubleurs japonais qui ont accomplis un travail remarquable quand on constate le nombre de lignes de textes qu'ils ont dû reproduire. C'est simple : Katanagatari est une avalanche de mots et de phrases ! Ce qui est d'ailleurs le seul défaut qu'on peut trouver à cette série car même si ça participe au style de la série et de son originalité, c'est parfois trop alambiqué et difficile à comprendre. Pour autant on finit par s'y habituer et même à apprécier. Et si ce n'est pas le cas vous allez probablement détester cet animé. J'allais presque oublier de préciser que si le doublage est impressionnant de performance il est bien évidemment parfait de réalisation.
Dernier point et non des moindres : les musiques. Les opening et ending sont superbes et surtout ces derniers qui changent à chaque épisode (tout en s'agençant avec, une fois encore). Quant au reste des musiques elles sont toutes aussi parfaites et parfaitement diversifiés puisque s'accordant à merveille avec l'action qui se déroule. La première que l'on entend au début du premier épisode fait d'ailleurs furieusement penser à une composition de Kenji Kawaï (pour GITS notamment).
Ainsi - bien que ça relève de la surprise pour moi - il est encore possible de réaliser d'excellentes séries animés en 2010. Enfin excellent est un superlatif bien léger, Katanagatari étant un chef d'oeuvre, un série appelée à devenir culte d'ici peu de temps. En clair : Cheerio !!!
En résumé :
LES PLUS :
- Très original.
- Un mélange subtil de tous les genres.
- Techniquement sublime.
- La relation Togame/Shichika.
- La bande son.
- Les "courts" combats.
- Une philosophie et un scénario digne des meilleurs chambara.
LES MOINS :
Article original issu de mon blog :
http://ashtaka.blogspot.fr/2013/08/katanagatari-jai-aime.html