Citation de Johann Wolfang von Goethe (rajout du mot intelligent pour coller avec le sujet)
Ça va faire un an que je n'aie pas parlé d'un anime et je n'ai jamais réellement parlé d'un anime que j'aime alors je ne sais pas comment va être cette critique mais on va essayer de bien faire les choses, contrairement aux jeux vidéos et aux films ça ne sera pas récurent mais en faire 3/4 dans l'année ne me déplairais pas
Quand on parle d'animes à attendre en 2020 je prédis déjà les classiques The Promised Neverland 2, L'Attaque des Titans 4 : Saison finale ou encore Dr. STONE : Stone Wars. Et pourtant dans la surprise totale c'est un certain Keep Your Hands off Eizouken! qui est sur toutes les bouches et qui a, il parait, sa chance pour devenir le meilleur anime de 2020 (étant le meilleur anime de cet hiver et de loin). C'est un petit peu par hasard que j'ai trouvé cette série et maintenant que je l'aie terminé je peux vous assurer que oui, Keep Your Hands off Eizouken! a toute ses chances de devenir le meilleur anime de 2020... voir la meilleure série de 2020 tout cour.
Fin bref, on est là pour parler de l’œuvre et pas d'un concours entre passionnés alors déjà qu'est-ce que c'est que cette œuvre et d’où ça vient? Keep Your Hands off Eizouken! est une adaptation de la série de mangas éponymes dessinés et écrits par la discrète mais non moins talentueuse Sumito Ōwara qui a débuté en 2016. La mangaka y trace l'histoire de la jeune et timide Midori Asakusa (probablement calquée sur son autrice) qui veut créer un anime, mais est trop découragée devant le travail colossale que cela demande. Un jour elle rencontre la célèbre actrice Tsubame Mizusaki qui rêve secrètement de devenir animateur. avec l'aide de l'avare mais travailleuse et déterminée Sayaka Kanamori que le nouveau trio crée le club "Eizouken" qui va leur servir à libérer leur inventivité sans bornes. On peut dire que les mangas ont marché, marché comment vous me direz ? Et bien en seulement 4 mangas sur le marché, il a été décidé de faire une série animé, un film live et une mini série live. J'ai dit que Sumito Ōwara était talentueuse? Ah Ah c'est bien plus, avec quatre bouquins elle conquiert la sphère nipponne et avec un petite série (Dirigée par la légende vivante qu'est Masaaki Yuasa) le reste du monde, à ce stade moi j'appelle ça du génie.
Bref traite de bavardages et attaquons nous à la série en elle même. Et va falloir qu'on parle de l'openning qui traduit parfaitement l'ambiance de la série. Que ce soit la musique intradiégétique qui suit le délire ou tout simplement nos 3 folles furieuses qui se déchainent sur le pas de danse, il n'y a rien à retirer il est parfait. Bon ensuite vient une animation certes un peu cartoon comme j'ai vu certains l'utiliser comme défaut, mais parfaitement en accord avec l'ambiance, l'univers et le fait qu'on crée des animes amateurs, qu'on cherche plus le rêve plus que le réalisme.
Viennent ensuite nos 3 protagonistes qui sans être ultra attachantes (ce n'est pas leur but) jouissent toutes les 3 d'un développement travaillé. On pourrait aussi dire qu'elles sont toutes les 3 une facette de l'animateur: Asakusa Midori qui incarne la créativité, Tsubame Mizusaki le travail méticuleux et Kanamori Sayaka le coté gestion et économie (qui n'est pas un problème en soi sauf si on se repose uniquement dessus). J'adore les décors qui mélangent habilement nature et urbanisme car il participe à un des grands thèmes de l’œuvre: l'ode à la rêverie. La façon incroyable avec laquelle nos personnages transforment leurs mondent pour concrétiser aux yeux du spectateur l'idée qu'ils ont mis en place est juste géniale, surtout avec cette musique de trompette qui participe à ce cassage de la réalité. Mais derrière son ton irréaliste, la série va proposer un réel apprentissage aux manières de créer et produire de l'animation. Si vous rêvez de faire de l'animation plus tard je ne peux que vous conseiller de regarder Keep Your Hands off Eizouken! qui en plus de vous expliquer "comment ça marche" va montrer des techniques d'animation, de répartition des rôles et bien sur de se faire connaître et vendre pour finalement en vivre.
L'histoire qui fait tout ça en seulement 12 épisodes (là ou Dragon Ball est pas foutu de proposer une bonne histoire en 100 épisodes) de façon rythmée mais sans se perdre.
On est tous confiné avec le coronavirus et l'animé n'est pas très long, vous n'avez pas d'excuse pour voir et adoré ce nouvel éclair de génie de l'animation nipponne.