Ode méta à l'imagination créatrice, cette série du très tendance Masaaki Yuasa (dont on peut toutefois légitimement douter de la véritable l'implication dans certains projets portant son nom...) s'inscrit d'emblée sous le haut-patronage de H.Miyazaki avec sa référence à "Mirai Shônen Conan".
Si le premier tiers charme avec des séquences oniriques du plus bel effet, la série est cependant très inégale techniquement (un peu une marque de fabrique des séries du studio ScienceSaru malheureusement) et se met surtout rapidement à méchamment tourner en rond au fil des 3 films réalisés par nos "super-héroïnes" de l'animation. Le tout n'est pas réaliste pour un sou (s'inscrivant d'ailleurs dans une étrange ville imaginaire): nos héroïnes surfant de succès en succès, surmontant finalement sans grande surprise ni accroc tous les obstacles qui se présenteront à elles, on demeure tout de même bien loin de la finesse et de la sensibilité, sur une thématique approchante, d'un "Mimi o sumaseba"...
Dès lors, tout le buzz qu'il y a eu sur les réseaux sociaux autour de cette série me semble - encore une fois... - largement disproportionné. L’œuvre, si elle a des qualités (les séquences au cœur de l'imagination des héroïnes; une légèreté shônen agréable qui fait que la série se regarde sans grands déplaisirs...), a aussi des défauts évidents (le côté répétitif, la série n'ayant plus grand chose à nous dire au-delà des 5-6 premiers épisodes; des séquences "dans le monde réel" souvent beaucoup plus anecdotiques et parfois sous-travaillées techniquement; des développements narratifs sans grand intérêt: les tensions avec le conseil des élèves, avec les parents des héroïnes,etc.). Bref, on est tout de même loin d'un chef-d’œuvre intemporel. Les séries de ScienceSaru se révèlent le plus souvent anecdotiques (quand elles ne sont pas carrément médiocres), et il faudra que certains comprennent enfin que Yuasa ne s'investit actuellement véritablement que dans ses films...