LET'S GOOOO !
Parlons de Kengan Ashura ! Première chose, si l'anime m'intéresse, c'est avant tout après ma découverte de Baki. Sauf que... bah, Baki est très sympa en vrai, mais on nage clairement dans quelque...
Par
le 31 janv. 2020
8 j'aime
2
Voir la série
N'ayant jamais regardé d'anime de baston avant, je n'aurais pas cru pouvoir apprécier ce genre de manga. Nous rencontrons Kazuo Yamashita, sexagénaire en mal de d'affirmation et son acolyte, Ohma Tokita, qui à l'inverse est badass, énigmatique, insolent, et sans doute plus animal qu'humain. Tous deux vont intégrer l'association Kengan, composée des plus grandes entreprises qui s'affrontent par procuration pour servir leurs propres intérêts. On assiste alors à des combats à main nues entre deux combattants représentant chacun une société. Au départ, le vainqueur permet simplement à son entreprise de se faire construire un nouveau bureau ovale sur 300m2. Mais dès le quatrième épisode, les grands patrons nourriront un projet bien plus ambitieux : tous veulent devenir président de l'association Kengan. Et quoi de mieux qu'un tournois pour mettre les protagonistes en compétition ?!
L'intrigue est efficace, ne perd pas de temps : le premier combat commence avant la fin de la première minute. La voix off nous accompagne dans la compréhension des techniques de combat et on comprend tout de suite que le Kengan, c'est du sérieux. Et surprise : les voix françaises fonctionnent très bien (meme si on ne peut pas dire que les dialogues soient élaborés - heureusement, Kaede est là pour remonter le niveau du vocabulaire, ouf !). Le choix des musiques est excellent, chaque combattant étant présenté sur un thème musical qui lui est propre. Si l'audio marque des points, du côté du visuel, la 3D peut piquer un peu les yeux, mais rien d'insurmontable.. J'ai personnellement surkiffé, trouvant que l'effet apporte un côté vivant et réaliste à l'action de l'anime. Même les plus réfractaires d'entre vous finiront par s'habituer au bout de quelques épisodes.
Le rythme général se maintient dans du soutenu, grâce à un scénario qui est très bien organisé et ne s'égare pas. Autant le dire tout de suite, le manga transpire la testostérone.
Les scènes de baston nous offrent la possibilité d'en apprendre un sacré rayon au sujet des différents arts martiaux, qui sont tous bien représentés, bien que certains pouvoirs spéciaux défient les lois de la physique et du raisonnable.. On ressent l'expérience personnelle des auteurs : mention spéciale pour les explications très vulgarisées qui rendent les combats accessibles pour un public plutôt "débutant" (la prochaine fois qu'on vous agresse dans la rue, visez la trachée).
Si la lutte de pouvoir se fait dans l'arène, elle a également lieu dans les hautes sphères, en coulisses, et d'ailleurs la violence des méthodes des décideurs au plus haut niveau n'a rien à envier aux coups de poings des combattants. L'image des costards-cravates aux côtés des torses nus apporte un peu de contraste, on assiste à une constante opposition entre la force physique et la puissance financière. On pourrait même aller jusqu'à dire qu'il y a une certaine profondeur au travers de l'élaboration d'une critique sociétale puisqu'en effet, on reconnait derrière des patronymes déguisés certaines entreprises de notre vrai monde civilisé. Quelques réflexions sur la société de consommation, bien illustrées, sont agréables et même amusantes à entendre.
Le nombre de personnages est assez hallucinant, puisque les épisodes développeront les 32 combattants du tournois, sans compter les chefs d'entreprise et les autres intervenants non moins importants.. Un sacré paquet de monde ! Les créateurs évitent le piège des caracteristiques lisses malgré quelques traits un peu clichés de certains personnages. Il n'y a rien de franchement manichéen dans Kengan : personne n'est complètement gentil, ou totalement méchant, les personnalités sont imparfaites. On s'attache même à certains personnages un peu fous comme Setsuna Kiryu, presque plus qu'au protagoniste principal, très mystérieux, auquel on aura un peu de mal à s'identifier parfois.
Quant aux deux héros, ils s'opposent dans leurs personnalités. Kazuo représente notre regard amateur sur le Kengan, Ohma est un combattant. L'un est trop expressif (Kazuo) et l'autre totalement impassible (Ohma). L'un est instinctif, presque enfant sauvage, tandis que l'autre a passé toute sa vie à rester dans le moule. L'un s'apparente à un idéal de combativité et l'autre développe toutes les peurs et angoisses du commun des mortels... Néanmoins, ils évoluent au cours de l'anime : tandis que Kazuo acquerera en affirmation de lui-même, Ohma commencera à douter et à perdre confiance en lui, ce qui révélera que sous ses airs confiants se cache tout un passif à l'origine de fragilités, mais qui le rendent plus attachant et humain.
Je ferai un dernier point sur l'humour, principalement porté par Kazuo, et c'est peut-être là son intérêt principal : les images accompagnent bien le comique d'exagération du protagoniste. On aura aussi quelques rires, souvent en réaction au ridicule de certains dialogues ou de certaines réflexions, avouons-le. J'ai tout de même une frustration, et pas des moindres : j'aurais aimé voir la tension sexuelle entre Ohma et Kaede se développer davantage (plutôt que de devoir pester contre une gamine de 16 ans suspendue au cou d'Ohma H24).
Bref. Tout ça m'a donné envie de commencer la boxe.
Créée
le 28 août 2020
Critique lue 337 fois
D'autres avis sur Kengan Ashura - Saison 1, Partie 1
Parlons de Kengan Ashura ! Première chose, si l'anime m'intéresse, c'est avant tout après ma découverte de Baki. Sauf que... bah, Baki est très sympa en vrai, mais on nage clairement dans quelque...
Par
le 31 janv. 2020
8 j'aime
2
Kengan Ashura est un anime totalement déjanté qui rappelle le bon vieux temps de Ken le survivant, Dragon Ball ou encore Street Fighter... Cette série est un bon moment de régression cérébrale sans...
Par
le 22 mars 2020
5 j'aime
3
Si l'on a déja vu le magnifique Baki the Grappler, dés les premières minutes de Kengan Ashura, on pense à cet OAV plein de violences, de sang et de fureur. Alors du coup, simple copie ? En fait, pas...
le 5 août 2019
4 j'aime
Du même critique
C'est l'histoire d'une nympho qui se rappelle qu'elle est nympho alors qu'elle est mariée, mère de famille, qu'elle se fait chier au lit, et donc idéalise une relation passionnelle passée. On serait...
Par
le 19 mars 2023
1 j'aime
Il est plus stimulant d'avoir deux théories sur ce super film, et c'est cette dualité-là qui en fait d'ailleurs le charme et le génie. Moins probable que la théorie qui dit que Teddy Daniels = Andrew...
Par
le 2 déc. 2020
1 j'aime
1
N'ayant jamais regardé d'anime de baston avant, je n'aurais pas cru pouvoir apprécier ce genre de manga. Nous rencontrons Kazuo Yamashita, sexagénaire en mal de d'affirmation et son acolyte, Ohma...
Par
le 28 août 2020