Kenny Powers
7.3
Kenny Powers

Série HBO (2009)

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Journal intime d'un parfait mother fucker.

J'aime bien Danny McBride. Ce mec est tout simplement taré. Quelqu'un capable de se faire un collier avec la bite du Minotaure aura forcément mon respect éternel. Il tient ici le rôle de Kenny Powers, star déchue du baseball, sorte de cousin éloigné de Will Ferrel (ici producteur avec Adam McKay, et faisant également quelques petites apparitions pas franchement drôles), à ceci près que pour Kenny, la rédemption est impossible. Il essaiera , bien entendu. Mais là où Will a finalement un bon fond, Danny est tout simplement un enculé.

Et c'est peut-être bien là le problème de "Eastbound and down". Quoiqu'il fasse, son personnage principal est tout bonnement imbuvable. Irrécupérable. A flinguer. De prime abord, il fait sourire avec sa coupe mulet et sa brioche. Puis rire dans ses excès. Malheureusement, cela fini par en devenir pitoyable. Plus vraiment drôle. Ereintant. A force de nous montrer Kenny Powers comme quelqu'un de détestable, on fini effectivement par le détester. Et peut-on réellement s'attacher à une série construite autour d'un tel héros ? Personnellement, je ne peux pas.

Pendant deux petites saisons, la série fonctionne pourtant pas mal. Le casting est sympa, rempli de caméos (mention à Don Johnson, mon rayon de soleil) et a le mérite de prendre des risques, notamment lorsqu'elle plie bagage pour le Mexique. Peut-être mon moment préféré. Mais il apparait bien vite que ce supposé renouvellement à chaque saison ne cache en fait qu'un schématisme vite lassant, consistant à dépeindre un Kenny Powers évoluant dans un nouvel environnement, se faire sa petite place au soleil, devenir insupportable avec ses proches, perdre tout le monde, nous faire sa petite rédemption et puis recommencer exactement le même schéma pour la saison à venir.

Se pose ensuite la question suivante: la comédie US actuelle manque-t-elle à ce point d'imagination pour se réfugier constamment derrière un humour à base de "bite / chatte / sperme" ? Attention, je suis extrêmement client de ce genre de connerie régressive habituellement, ayant une tendresse infinie pour McBride et sa bande de bras cassés. Mais si cela devient déjà un brin répétitif le temps d'un film de deux heures (ce qui pollue déjà pas mal les prods Apatow pourtant fort sympathiques), cela en devient franchement lourd et insupportable sur une série de quatre saisons.

Alors peut-être que je ne suis tout simplement pas la cible pour une série comme "Eastbound and down". Ce qui m'ennuie profondément car j'étais prêt à adhérer à la chose. Mais les répétitions d'un humour bien lourd, des personnages proprement dégueulasses (le rôle de carpette de Steve Little me fait littéralement gerber) et un ensemble plus déprimant que drôle auront eu raison de moi. Dommage, il y avait par-ci par-là quelques fulgurances.
Gand-Alf
5
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le 13 juin 2014

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8 j'aime

Gand-Alf

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