Par Arnaud Boissel
Alors que nous pensions avoir fait nos adieux à Kenny Powers en fin de saison 3, Jody Hill et Danny McBride ont décidé de faire revenir le redneck nord-carolinien pour une ultime partie. D’ailleurs, ils n’avaient pas totalement assumé leur propre requiem puisqu’ils avaient déjà fait revenir Kenny d’entre les morts l’année dernière. Et celui-ci ne pouvait que se délecter d’imposer sa seconde venue de manière christique parmi les siens.
Les années ont passé, les enfants ont grandi. Kenny s’est assagi et exerce désormais la profession d’agent commercial pour un concessionnaire. Personne n’est dupe. La chemise proprette ne cache pas cette nuque longue toujours présente et ce regard vif nous rappelle que la bête sommeille encore et ne demande qu’à être réveillée. Et, comme toujours dans Eastbound and Down, ce sont les fantômes du passé sportif qui vont revenir à la charge. Kenny Powers est dépendant de la gloire, elle est son moteur. Les aphorismes - marques de fabriques de sa philosophie - ne sont plus dispensées sur cassette. Kenny Powers voit toujours plus grand, il a écrit son propre biopic. Il est à l’image de l’Amérique : bigger than life. (...)