Oh mon amour
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Dès les premières minutes, dès la première scène, Kenshin Tsuioku-hen frappe par son aspect technique. La série d'OAV est magnifique. Tant sur le plan visuel avec ces décors détaillés à l'extrême et le chara-design très agréable, que sur le plan musicale, avec un Iwasaki qui délivre ce qui restera son chef-d’œuvre.
Même du côté de l'animation la série propose ce qui de ma petite expérience reste les combats les plus impressionnants encore à ce jour. La performance n'est pas dû qu'à la qualité exceptionnelle de l'animation, la mise en scène permettant aux scènes d'action de délivrer toute leur intensité, les rendant jouissives, et belles. Chaque coup, chaque mouvement de Kenshin est fait pour tuer. Pas de chorégraphie superficielle, juste une violence aussi intense que belle.
Car là où Kenshin Tsuioku-hen frappe, c'est bien sur son aspect esthétique. L'utilisation récurrente du rouge tant via le sang que par les décors, les fleurs, ou même l'eau, ainsi que son contraste avec le noir dominant. Les effets lumineux sur le métal et l'eau. L'omniprésence de la nature offrant des plans à couper le souffle. La violence esthétisée des combats, ou encore l'utilisation de prises de vue réelles… Un travail titanesque a été effectué sur ce point. Sur à peu près tout d'ailleurs.
La série propose une ambiance très particulière. D'une poésie mélancolique et triste, lente, pourtant régulièrement coupée par des combats d'une intensité peu commune, véritables fulgurances techniques. Combats tendant souvent vers l'assassinat pur et simple, violent, sanglant, sans échappatoire.
Un fatalisme fou se dégage de la série. Les protagonistes donnent vraiment l'impression d'être enchaînés, comme n'ayant aucun contrôle sur les événements, prisonniers de leur destin.
Tout ceci, on le retrouve dans les musiques.
Et quelles musiques…
La boule au ventre, Iwasaki nous la transmet avec une telle facilité. D'une mélancolie sans limite, allant aux morceaux plus rythmés particulièrement intenses, tous partageant une tristesse grave, profonde, et pessimiste. Représentant de la tragédie qu'est Kenshin Tsuioku-hen, les compositions de Taku Iwasaki sont le reflet parfait de l'âme de l’œuvre animée, dévoilant presque à elles seules sa contenance. Véritable chef-d’œuvre dans le chef-d’œuvre.
Difficile de retransmettre à l'écrit mon avis réel sur l'anime. Ce dernier est avant tout une œuvre qui se ressent.
Néanmoins je pense avoir pu lister quelques ingrédients de cette grande recette qui fait de Kenshin Tsuioku-hen un membre permanent du club très fermé des chefs-d’œuvre de l'animation japonaise.
Préquelle de Rurouni Kenshin: Meiji Kenkaku Romantan, il n'est pas nécessaire de visionner ce dernier avant Tsuioku-hen.
Néanmoins, regarder la première série en premier lieu permet de profiter au maximum des OAVs.
Par rapport à la première série, Tsuioku-hen se montre bien plus sombre, triste et sérieux. Audience mature, chara-design plus soigné, technique d'un tout autre niveau. Tsuioku-hen dépasse son aîné sur absolument tous les points. Ils ne jouent pas dans la même cour.
La période narrée par la série d'OAV l'est différemment dans le manga. Le ton est sérieux , mais moins que dans Tsuioku-hen, quelques passages comiques étant présents. Flashback conté dans le dernier arc du manga, l'arc Enishi, le mangaka prend le parti d'exprimer au lecteur directement et sans détour, et ce juste avant le flashback,
la mort de Tomoe des mains de Kenshin.
Il est nécessaire de visionner Tsuioku-hen avant la séquelle de la série originelle, Seisou-hen.
Il existe une version film Director's Cut de l'anime. Je ne l'ai pas visionné, néanmoins des retours concordent sur le peu d'ajout et la présence d'un certain "charcutage" de la musique. Dans le doute je déconseille cette version.
A noter que les 4 OAVs sont disponible en HD (1080p). Vous devez les visionner avec cette qualité.
Un album d'images de l'anime : http://m.imgur.com/gallery/a5mLD (arrêtez-vous aux premières images si vous n'avez pas encore vu l'anime)
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Créée
le 14 janv. 2017
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