En première impression on se dit qu'on a à faire à la série de SF un peu bateau avec la fille sexy et le sidekick plein d'humour. La construction de la série n'a à priori rien d'original pas plus que les archétypes des personnages qui semblent bien calibré sur les standards et ça fonctionne. Si on en reste là Killjoys est un bon divertissement qui je l'espère trouve son public. Mais allons plus loin :
D'abord l'histoire.
On se retrouve dans un univers de space opéra peu étendu ce qui permet d'avoir un bac à sale facile à appréhendé. Ce n’est pas pour autant qu'il est simpliste. On s'aperçoit très vite dans la mise en place des factions en présence que les choses sont plus compliquées qu'elles n'y paraissent. Il y la macrocorporation assurant aussi bien les emplois, les ravitaillements, la production de biens et de matériaux que la sécurité et les infrastructures civiles et militaires... La noblesse qui possède l'entière autorité législative sur les colonie et fonctionne en dynasties figée et eugénistes. Le RAC responsable des Killjoys qui affiche haut sa neutralité mais sa marge de manœuvre et si importe qu'il semble évident que cela ne peut se passer sans infiltrer la politique quoi qu'ils en disent. Pour finir il y a la population à la merci de la machine politique qui vie en esclaves consentants et se tourne vers les aspirations d'une spiritualité rebelle et tournée en dérision par une mentalité matérialiste. Ça ne peut pas bien se passer mais ça beaucoup de chose à dire !
Les personnages ne sont pas si mal tournés. J'ai à leur reprocher leur aspect parfois trop archétypal mais, il ne faut pas oublier que le spectateur aime ça et se reconnait dans le schéma. on lui pardonne même si on aimerait être un peu bousculer pour une fois. Les personnages ont néanmoins la qualité d'évoluer au fil de la série et de ne pas mâcher leur sentiments : qu'ils soient homme ou femme, ils assument aussi bien leur forces que leur faiblesse et les accepte sans chichi. Malgré l'arrivée de l'insupportable grand frère qui protège la demoiselle on finit par trouver que le trio fonctionne une fois que tous, on retrouver leur marques et c'est sans compter sur la remise en question progressive de chacun qu évolue à sa manière.
Dans une ambiance empruntée parfois à toutes les grandes saga du Space Opéra (et de l'anticipation) au cinéma, on aborde de nombreux thème chère au genre pour leur aspect critiques incisif et satirique sous couvert de fiction. Voilà le vrai travail de la SF ! DE Fondation à Mininority Report il doit y avoir un message et bien sûr, en spectateur averti du genre, j’attendais Killjoys au tournant convaincue qu'elle va se planter !
Mais le voilà, le message sur la politique actuelle et la spiritualité ! Sur font de terrorisme religieux on nous expose un complot politique qui implique chacune des factions à leur niveau les plus hauts avec un effet miroir intéressant de la politique de nos gouvernements actuels. J’apprécie beaucoup que les séries d'aujourd'hui et leurs scénaristes aient des choses à dire et les disent !
En mettant en avant la force de la foi et de la spiritualité à travers certains personnages forts elle souligne aussi l'alternative au matérialisme qui nous ronge aujourd'hui sans apporter de réponse ferme ou de parti pris. Ca aussi c'est appréciable. Le choix d'une religion aussi solide que volante/effrayante résonne avec nos problématique et pourtant, celle-ci n’est pas présentée comme une menace concrète mais comme l'expression de la rébellion face au système. On adhère pas au concept, on cherche simplement à comprendre.
Au final, beaucoup de plaisir et d’intérêt à suivre cette première saison en espérant que tout ne soit pas gâché par une saison 2 médiocre et "fanservice" comme cela arrive trop souvent ! Un point fort sur la musique de la série qui est bien choisie et qui apporte un véritable + à l'ambiance général déjà bonne !
La politique, la religion/spiritualité
Points forts
Points faibles