Kingdom Hospital par Gaby Aisthé
Ah, Stephen King.... Un géni, un empereur, un roi ! Comment lui résister ? J'étais obligée de regarder cette série, il ne pouvait en être autrement !
Nan, en fait, je ne savais absolument pas que monsieur King se cachait derrière le Kingdom Hospital (et je ne réalise que maintenant qu'avec un nom comme le sien... Mais je m'égare dans mes délires), et j'étais à vrai dire assez mitigée face à cette série.
Je l'avais en ma possession depuis quelques mois -années- sans jamais trouver la motivation de la regarder. Sans un cruel manque de motivation vis à vis de mes autres DVD, l'attente aurait même put durer encore.
Ensuite -pardonnez moi cette offense mais j'ai regardé la série en VF, vilaine fille- l'intro m'a franchement refroidis, moi qui étais déjà tiède... Brrr cette voix off !! Pourtant, l'histoire est alléchante !!
Continuons sur le générique. Certes, maintenant je le chantonne joyeusement (mouais, le mot est peut être mal choisit), mais sur les 4 ou 5 premiers épisodes, je le trouvais comme déplacé, inapproprié. Mais face à cette musique que je jugeais nulle, le visuel me paraissais fort attrayant.
Enfin, comble de ma confusion, les trois premiers épisodes ne m'ont pas franchement emballés. Je ne voyais pas le fil conducteur, je ne sentais pas l'histoire, l'hôpital trop irréel, les personnages étaient trop caricaturaux (je parle des stéréotypes. Bien sûr, tout le monde sait que les neuros sont tous des méchants -oups, réminiscence de mes années de fac... Surtout qu'Hook est aussi un neurochrirurgien. Je reprend... Bien sûr, dans une série adaptée par king, on s'attend à des personnages haut en couleurs et différents, tel qu'Otto, madame Druz ou Abel et Crista. Mais le coup du médecin canon et compréhensif, de l'infirmière un peu trop sensible, du neuro trop peu humain...)... Ceci dit, je sentais un potentiel certain. Antubis déjà, annonçait de bonnes choses (il m'a quand même fallut 10 épisodes pour comprendre le jeu de mot lol). Et puis la médium promettais bien des choses elle aussi. Sans compter la mise en scène et le scénario un peu décallé.
Prise entre mon envie de continuer et celle d'arrêter, j'ai donc tranché et dé idé de faire une pause.
Et à la reprise, au moment de l'épisode 4, mes doutes se sont envolés. Je n'ai certes pas dévoré la série d'une traite, mais il me tardait chaque jour d'être au soir pour me faire mon petit épisode du Kingdom.
La petite Mary est si attachante que l'on ne peux qu'avoir envie de découvrir ce qui lui est arrivé. Madame Druz quant à elle, n'est pas en reste et on partage ses angoisses à l'idée de ne pas pouvoir accomplir sa mission.
Et puis le docteur Hook à beau être canon, il n'en demeure pas moins intéressant, même pour moi qui boude généralement les personnages de beaux gosses.
Lorsque l'on décide de persévérer, que l'on fait une fleur à la série, celle ci ne nous déçoit pas et nous en fait une en retour.
Car globalement, le scénario est bien ficelé. Les révélations ne tombent pas en averses mais arrivent progressivement, comme une petite bruine qui au final nous entourent sans que l'on puisse jamais les saisir et les mettre en bon ordre.
Les petites excentricités de la série sont justement dosées de sorte qu'elles ne sont jamais indigestes mais nous plongent dans ce monde étrange (ahhh, ces chansonnettes).
Pour ce qui est du côté fantastique, nous avons également tout ce qu'il faut. Un univers légèrement décallé, des expériences surnaturelles discrètes mais bien présentes. Nous avons même un agréable contraste entre la réalité -qui est pour le coup presque irréaliste et caricaturée- et les apparitions et phénomènes paranormaux qui sont bien intégrés sans tomber dans le farfelu ou le grotesque.
Du côté des rebondissements, ils m'ont parut un peu trop nombreux au départ (d'où mon impression de ne pas trouver de fil conducteur), mais relativement bien gérés au fil de la série, entre le psychopathe, le géologue alcoolique et les évènements liés à Mona, tout s'enclenche bien ou presque.
Presque, car certains éléments m'ont dérangés, ce qui coûte un bon point (sinon deux) à la série.
Car à partir dans tous les sens, on cour le risque de s'égarer et de perdre ses affaires en route.
Ainsi, qu'arrive-t-il au final à Stegmà dans l'espace Sweden Borgien ? Quid de notre Jesus moderne ? Et notre homme sans tête ? Sans compter la relation entre Mary et Mona (pourquoi sont elles si proches ? Comment s'en sort elle ?) et je suis peut être stupide, mais je n'ai toujours pas bien compris qui est le vilain garçon...
Enfin bref, malgré un bon scénario, des personnages finalement au top, une mise en scène participant à créer cette ambiance si particulière, un petit goût de trop peu persiste du fait que certaines choses ne sont pas traitées comme elles devraient l'être. Peut être que des épisodes plus long auraient permis de régler ce problème ? Ou une saison deux, puisqu'après tout le final le permet...
Mais malgré ces quelques petites nuances, Kingdom Hospital reste néanmoins une série fantastique agréable à regarder et pour laquelle je signerai volontiers si l'on me proposais une saison 2.