Kiznaiver est une romance multiple qui contient de nombreux défauts :
-Un grand nombre de clichés.
-Des personnages amateurs de logorrhée introspectives (ils se posent trop de questions à voix haute).
-Et un dénouement prévisible même si finalement, il fait plutôt plaisir.
Mais de mon point de point, Kiznaiver est également un bon thriller, un thriller complètement barré. Ce qui me fait penser cela, c'est le personnage que je trouve le plus important de la série : la ville de Sugomori. Ce laboratoire géant doublé d'un labyrinthe de passage secret et de réseaux ferrés cachés m'a fait penser à une grande pièce de théâtre dont on verrait les coulisses.
La bonne idée est d'avoir doté ce spectacle étrange de figurants complètements barrés : les gomorins. Ces personnages étranges que je qualifierais volontiers d'employés municipaux disjonctés donnent à Kiznaiver une dimension menaçante et imprévisible.
D'une certaine manière, j'ai eu l'impression que cette série était le parfait contraire de Mayoiga. Dans cette dernière, la "menace" passe au second plan et ce sont les protagonistes qui se révèlent les plus inquiétants et absurdes. A contrario, Kiznaiver propose des "héros" très rationnels (parfois trop) confrontée à une menace aveugle et imprévisible.
C'est cette folie qui m'a fait apprécier la majeure partie de la série et si le final n'avait pas été aussi classique et grandiloquent, j'aurais certainement placé kiznaiver très haut dans mon panthéon animé personnel.
Ce n'est pas le cas mais cela reste un titre très sympathique : très beau et souvent surprenant.