Partie 1
Introduction épique à une mini-série pas moins excellente. Les moyens sont là pour filmer cette nouvelle ruée vers l'or. Une quête d'espoir qui, on verra, transforme les Hommes ou qui les révéles. C'est dans le sang, la boue et le froid que se joue le destin de nombreux protagonistes de cette histoire. La reconstitution est superbe et ne fait de cadeaux à personne. Les personnages sont bien introduits et leurs enjeux parfaitement mis en avant dans ses 90 premières minutes, de quoi s'immerger sans mal dans cette quête parfois malsaine.
Partie 2
Les choses s'enchaînent trop vite, c'est Peut-être le reproche principal à formuler à ce tiers. Richard Madden mène cette folle aventure avec charisme et conviction. Il est épaulé par un excellent Sam Shepard, une Abbie Cornish méconnaissable et une belle raclure incarnée par Tim Roth. Cette partie précise révèle Joe Meeker interprété par l'excellent Tim Black Nelson. L'ensemble de la distribution contribue à restituer parfaitement cette ambiance poisseuse où tout peut changer en un clin d'oeil. Cette partie est la moins impactante (non moins captivante), mais nécessaire au final qui va suivre.
Partie 3
Une conclusion à la hauteur de l'oeuvre. Le récit prend le temps dans sa dernière demi-heure de clore les différentes histoires des principaux personnages. L'heure qui précède cette fin booste son rythme non pas pour faire vite, mais parce que les nombreux climax s'entremêlent avec frénésie et une tension palpable.
L'adaptation du roman de Charlotte Grey n'est pas sans rappeler La colline des potences de Delmer Daves. Klondike c'est une mise en scène imprégnée par son environnement, une bande-son entraînante, mais c'est avant tout une histoire qui raconte la collision entre l'espoir et la folie. Une réussite dans le genre.
Carton rouge pour le distributeur et éditeur français pour avoir scindé les trois parties de 90 minutes chacune en six épisodes de 45 minutes... ridicule et irrespectueux.