Le premier épisode m'a fait peur, tant tout va beaucoup trop vite et les clichés s'accumulent. Mais, rapidement, l'ambiance autour de ce vaisseau-monde et son incroyable architecture, et de ces aliens métamorphes fait son effet. J'ai vite pensé à un mélange d'Evangelion (moins axé psychologie) pour les affrontements de méchas et d'aliens, et de Planetes pour le côté hard SF. Une chose qui frappe, c'est la qualité de l'animation du studio Polygon Pictures qui a tenu a gardé l'esprit du mangaka Tsutomu Nihei avec des décors ultra-détaillés et bluffants, dans lesquels se démarquent les personnages plus lisses et 3D. Toutefois, l'intégration des CGI est optimale et donne des séquences d'action immersives et superbement réalisées. Par ailleurs, la réussite du studio tient dans la représentation du gigantisme des espaces, créatures et monuments ; c'en est presque terrifiant par moment. Ajoutons à cela une BO magnifique de la part de Noriyuki Asakura qui nous aliène tout autant qu'elle nous hype, et ce space opera s'en trouve brillamment subjugué. Des bémols, toutefois, au cours de la saison 2 dont l'intrigue de lancement est digne d'un nanar, et dont les répercussions semblent avoir été oubliées dans les épisodes suivants, et devant davantage de fan-service et le forcing d'une "mascotte" alors que l'origine derrière cette créature hybride aurait mérité une toute autre exploitation scénaristique. Heureusement, la fin de la saison se montre plus qu'épique et laisse espérer que le ton sera gardé pour le film de clôture, en espérant y voir davantage de backstory sur les protagonistes plutôt que des évènements de remplissage.