Episode 1 : après avoir dévoré les quatre bouquins d'Elena Ferrante, m'être prise de passion pour ses personnages, m'être identifiée à Lenù et à ses relations avec sa meilleure amie-ennemie, avoir traversé 50 années d'Histoire de l'Italie, des quartiers pauvres de Naples à la bourgeoisie Romaine, j'étais quelque peu curieuse de regarder son adaptation, tout en ayant déjà des réserves - on le sait : les adaptations tv / ciné de romans sont rarement aussi bien que l'oeuvre originale.
Lorsque j'ai appris que le réalisateur de la série serait Saverio Costanzo, j'ai déchanté. J'avais vu son adaptation du roman italien La solitude des nombres premiers et je n'avais pas du tout aimé l'atmosphère très froide qui régnait tout au long du film - malgré une intrigue fidèle au roman.
Et le réalisateur a pour moi fait la même erreur avec l'adaptation de l'amie prodigieuse. J'ai été déçue sur plusieurs points en visionnant le pilote - la plupart sont des détails mais mis bout à bout, ils influencent beacoup la qualité de l'adaptation de la série.
les couleurs / l'atmosphère : je n'ai pas du tout apprécié les couleurs bleu qui créent une atmosphère très froide. Oui la vie est difficile et pauvre à Naples en 1950, la mafia sévit, la violence est présente, mais j'imaginais beaucoup plus une photographie dans des tons plus chauds, comme le jaune et le orange / que l'on retrouve plus dans les derniers épisodes qui se passent pendant l'été - plutôt qu'une photographie lisse et léchée, rappelant tous les films classiques américains.
le rythme de l'intrigue : même si j'ai été contente de voir que le déroulement de l'intrigue était calqué sur celui du roman, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de scènes de disputes inutiles ou beaucoup trop longues, comme s'ils avaient eu besoin de remplir l'espace. En revanche, peu de place est laissée à l'expression des sentiments.
la relation Lina-Lenù, qui commençait dans le roman de manière naturelle, et que j'ai trouvé plutôt forcée ici. On reste dans la superficialité.
les costumes trop travaillés et donc pas authentiques
En bref, j'ai trouvé que ce premier épisode était trop sombre et trop forcé, manquant clairement de vie, d'émotions, d'authenticité et d'un minimum de joie. Affaire à suivre...
Update : J'ai quand même fini la première saison, qui s'améliore un peu au fil des épisodes, mais je trouve qu'il y manque quand même quelque chose. Alors oui, dans le roman, on vit les histoires à travers le ressenti/les yeux de Lenù, mais dans la série, il faut donner vie à ce ressenti, c'est pour moi le challenge que doivent se poser les scénaristes pour les saisons à venir.